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Centre-Est : des coûts de production en hausse pour les élevages ovins en 2023

En 2023, Inosys-Réseaux d’élevage observe une hausse potentielle des coûts de production des ateliers ovins pour la zone Centre-Est.

<em class="placeholder">Agneaux aux nourrisseurs</em>
En 2023, le prix des aliments du commerce a augmenté de 9 %. Cela s'ajoute aux 5,5 % de hausse des frais vétérinaires et aux 20 % pour les engrais azotés.
© L. Duverne

Publiée par l’Institut de l’élevage fin octobre 2024, la conjoncture sur l’année 2023 pour les élevages ovins de Centre-Est fait état d’une probable augmentation des coûts de production. Le calcul, basé sur les indices de prix relevés en 2022 sur une trentaine de fermes suivies par Inosys – Réseaux d’élevage, permet d’estimer le coût de production en élevage ovin allaitant suivant trois cas types régionaux.

Cette augmentation des coûts de production est à mettre en perspective d’une hausse du prix de vente des animaux, avec un cours de l’agneau de bergerie à + 4 % sur 2023, + 5,9 % pour les agneaux d’herbe et + 5 % pour les brebis de réforme.

Cela ne permet pas de compenser l’envolée des prix des intrants relevés entre 2022 et 2023 avec une hausse de 9 % sur les aliments du commerce, + 5,5 % sur les frais vétérinaires et d’élevage, + 20,3 % sur les engrais azotés, + 5,6 % sur les fermages. Le carburant affiche une baisse de 8,5 % et les salaires ont augmenté de 5,4 %.

La forte hausse des taux d’intérêt en 2023 n’a pas incité les éleveurs à investir. Avec le retard de versement des aides, ce sont les éleveurs disposant des trésoreries les plus solides qui ont le mieux passé l’année.

Système ovins-bovins viande en zone herbagère

L’atelier ovin a généré plus de produit grâce à la hausse des cours de l’agneau. Néanmoins cela a été pondéré par la baisse de l’aide ovine, comme pour tous les systèmes ovins. Les frais de mécanisation ont subi une très forte hausse tandis que les frais alimentaires se sont stabilisés, mais à un très haut niveau.

La rémunération permise est de 2,1 Smic/UMO (unité de main-d’œuvre), soit une baisse de 7 % par rapport à 2022. Le prix de revient (pour permettre une rémunération de 2 Smic) est à 8,30 euros du kilo carcasse (€/kgc).

Système ovins – céréales

Après l’envolée des prix en 2022 avec le début de la guerre Russie-Ukraine, l’Ipampa ovin viande s’est stabilisé mais certains postes (engrais) ont continué à peser sur les trésoreries.

Les salaires et fermages ayant également augmenté, le coût de production estimé pour 2023 est de 21,70 €/kgc, soit + 5 % d’une année sur l’autre. Le prix de revient est estimé à 13,80 €/kgc. La rémunération permise est de 0,4 Smic/UMO, soit -23 %.

Système ovin spécialisé en zone de montagne humide

Le cours de l’agneau est très haut, notamment au quatrième trimestre, ce qui est favorable pour ce type de système. Le coût alimentaire reste stable grâce à la baisse sur les aliments concentrés, compensée par une hausse du coût des achats de fourrage.

Dans ce contexte inflationniste, la hausse des produits (+ 2 %) ne couvre pas celle des charges (+ 6 %). Le prix de revient est alors estimé à 12,80 €/kgc et la rémunération permise chute de 26 %, pour arriver à 0,6 Smic/UMO.

La campagne fourragère 2023 : abondante mais peu qualitative

L’année 2023 aura été marquée par un hiver doux et une fin de printemps pluvieux. La mise à l’herbe a été en moyenne assez tardive. La première coupe a été réalisée fin avril-début mai, dans des conditions de récolte difficile et une explosion de la pousse de l’herbe. De fait, les quantités de foin récoltées étaient au-dessus de la moyenne tandis que la qualité est souvent revenue moyenne. L’été sec et caniculaire a forcé les éleveurs à affourager sur les estives dans certaines zones. Puis les pluies abondantes survenues à l’automne ont permis des repousses tardives, trop peu valorisées au pâturage.

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