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Inflation alimentaire : Macron veut un accord sur la modération des marges

Le président de la République a annoncé le 24 septembre lors d’une interview télévisée la présentation d’un projet de loi le 27 septembre sur le pouvoir d’achat visant à avancer les négociations commerciales pour 60 grands groupes de l’agroalimentaire. L’objectif : faire baisser les prix alimentaires.

Emmanuel Macron interviewé sur France 2 et TF1
Emmanuel Macron, le 24 septembre, lors d'une interview télévisée au 20h de France 2 et TF1.
© Capture d'écan France Télévision

A propos de l'inflation des prix dans l'alimentaire, « on va mettre en place, et je vais y veiller personnellement, un accord sur la modération des marges dans tout le secteur », a annoncé Emmanuel Marcon, lors d’un interview au 20h de TF1 et de France 2.

Aujourd'hui on a une crise sur l'alimentaire, ça pèse sur la vie de nos compatriotes

« Aujourd’hui, au fond, on a une crise sur l’alimentaire, ça pèse sur la vie de nos compatriotes. C’est insupportable de voir tant de nos compatriotes qui sont dans la situation de devoir choisir entre des biens essentiels pour eux, pour leurs enfants, pour leur famille. Donc personne ne doit profiter de cette crise », a ajouté le président de la République.


Négociations commerciales : un projet de loi présenté mercredi

Le gouvernement doit présenter ce mercredi 27 septembre en Conseil des ministres un projet de loi Pouvoir d’achat. Ce « texte va nous permettre de rouvrir ce qu’on appelle les négociations commerciales », a précisé hier soir Emmanuel Macron.

Qui sera concerné par ce texte ? « Les grands industriels », a répondu le président de la République. « On va remettre les 60 plus gros industriels de l’agroalimentaire [en négociation avec la grande distribution, ndlr] » a-t-il affirmé.


Agriculteurs et petits industriels ne seraient pas visés, selon Emmanuel Macron

Le président de la République assure qu’il n’est pas question de toucher à la rémunération des agriculteurs, améliorée par les lois Egalim 1 et Egalim 2. « Il faut préserver le pouvoir d’achat de nos agriculteurs, il ne faut pas casser les prix de l’alimentation. L’alimentation a un coût c’est justifié », a-t-il déclaré.

Il faut préserver le pouvoir d'achat de nos agriculteurs

De même, Emmanuel Macron a estimé lors de l’interview que « les petits industriels de l’agroalimentaire » ne bénéficiaient pas aujourd’hui de l’inflation.

En revanche, il cible « les grands groupes qui ont fait flamber les prix de certaines de leurs marques ». « Parce que parfois, ils ont augmenté les prix en prenant le haut de la courbe de leurs matières premières qui remontaient il y a quelques mois », précise-t-il.

Il entend ainsi remettre des grands industriels autour de la table avec la grande distribution « pour passer au plus vite la baisse des prix ».

Comment s’assurer de cette baisse des prix ? Pas question de bloquer les prix, assure Emmanuel Macron, qui préfère parler d’accord sur le modération des marges, surveillé par des contrôleurs.
 

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