Oléagineux

Hausses du soja et du pétrole font grimper les prix du colza

Période du 2 au 9 février. Les cours du colza ont progressé d’une semaine à l’autre, soutenus par la hausse de ceux du soja à Chicago et du pétrole à New York et Londres. Le marché s’attend à un recul des stocks états-uniens de soja, à 3,35 millions de tonnes (Mt), selon Reuters, lors du prochain rapport mensuel de l’USDA qui devait être publié le 9 février dans la soirée, contre 3,81 Mt lors de la précédente publication de janvier. Ceci en raison de la forte demande chinoise, alors que la récolte au Brésil prend du retard, constituant le deuxième principal élément haussier sur le marché de Chicago. Les précipitations au Brésil ralentissent la récolte de soja, empêchant la concurrence États-Unis/Brésil de battre son plein sur le marché mondial. L’analyste AgRural estime la moisson brésilienne achevée à 4 % au 4 février, contre 16 % l’an dernier à pareille époque. Des analystes privés rapportent que les pluies au Brésil devraient se poursuivre, ralentissant la récolte et perturbant la logistique, notamment le chargement des bateaux. Reuters rapporte que les ports prévoient de charger 8,5 Mt de marchandises en février.

Concernant le pétrole, les pays de l’Opep et ses alliés ont indiqué être optimistes quant à la reprise économique mondiale avec l’apparition de vaccins. De plus, les pays pétroliers semblent respecter les quotas de production, réduisant l’offre disponible dans le monde.

Signalons un autre élément haussier : la progression des prix du canola canadien à Winnipeg. StatCan rapporte un repli des stocks canadiens, passant de 15,91 Mt au 31 décembre 2019 à 12,14 Mt au 31 décembre 2020. Les exportations canadiennes ont été très soutenues, passant de 4,58 Mt entre début juillet-fin janvier 2019-2020 à 6,2 Mt sur juillet-janvier 2020-2021, selon la Commission canadienne des grains !

Moindre rythme des affaires sur le marché français du colza

En France, les primes en rendu usines de trituration de colza restent fermes, avec une activité qui se maintient à destination du Mériot. Toutefois, le rythme des affaires aurait baissé d’un ton par rapport aux semaines précédentes dans l’ensemble. L’activité à Rouen serait par exemple désormais au point mort. En tournesol, les cotations sont en légère baisse, du fait notamment de la baisse de l’huile ukrainienne. La demande se positionnerait davantage sur les mois d’été en France, mais les vendeurs seraient discrets.

En tourteaux, les prix ont évolué à la marge en soja, et des transactions se sont conclues en France, au coup par coup néanmoins.