Beaujolais : Fleurie lance sa demande de premiers crus
La stratégie de valorisation des crus du beaujolais par la définition de premiers crus rentre en phase de dépôt des dossiers. Fleurie va ouvrir la voie pour sept lieux-dits avec un dossier déposé à l’Inao avant fin juin 2023.
La stratégie de valorisation des crus du beaujolais par la définition de premiers crus rentre en phase de dépôt des dossiers. Fleurie va ouvrir la voie pour sept lieux-dits avec un dossier déposé à l’Inao avant fin juin 2023.
La mise en valeur des lieux-dits des dix crus du Beaujolais se poursuit. Sur les dix crus, cinq sont entrés dans une démarche active de reconnaissance de premiers crus.
Le cru Fleurie est le plus avancé. Sept de ses lieux-dits sont candidats à devenir premier cru. Le dossier sera déposé auprès de l’Inao d’ici la fin du mois de juin 2023.
Devraient suivre, Brouilly-Côte de Brouilly d’ici fin 2023, Moulin-à-Vent pour le printemps 2024 et Juliénas pour fin 2024.
Une démarche au coeur de la stratégie de montée en gamme
Chaque dossier demande une préparation considérable. Il faut rassembler l’historique de revendications depuis 2014, la proportion de la surface revendiquée par lieu-dit, les résultats des dégustations, les éléments sur la valorisation économique ou encore la littérature historique et contemporaine sur le sujet. C'est le travail de Floriane Henry, embauchée par l'ODG des crus du Beaujolais en tant que chargée de mission Montée en gamme des lieux-dits.
Pour Jean-Marc Lafont, président de l’Union des crus du Beaujolais, ces premiers crus sont le moteur d’une montée en gamme porteuse d’avenir. « On a un vignoble pentu, avec beaucoup de travaux manuels et une exploitation coûteuse, on n’a pas d’autre choix que l’excellence », explique-t-il. L’objectif est donc de mettre en avant la mosaïque des terroirs et la capacité du gamay à la refléter.
Une démarche de patience puisqu’après le dépôt du dossier, il faudra encore 5 à 10 ans de cheminement, entre travaux de la commission d’enquête et procédures administratives.
Le mode de vendange sera défini au sein de chaque cru
Les cahiers des charges seront revus avec des adaptations de rendements, degré alcoolique, date de mise et durée d’élevage. « La question de la vendange machine ou manuelle sera traitée par chaque appellation », précise le président.
Une réflexion est lancée sur les crus en blanc
Dans la même logique de montée en gamme, une commission a été constituée au sein de l’ODG des crus du Beaujolais pour étudier l’opportunité de revendiquer des crus en blanc. Jean-Marc Lafont cite les crus Saint-Amour, Brouilly et Régnié comme disposant par exemple de terroirs argilocalcaires propices au chardonnay. Aujourd’hui, les vins ne peuvent y être revendiqués qu’en beaujolais-villages. Encore un dossier au long cours.