Politique européenne
"De la ferme à la table": le Copa-Cogeca appelle les politiques à s'emparer des études réalisées
Le Copa-Cogeca publie un communiqué commun des acteurs agricoles européens invitant les politiques à tenir compte des études sur les impacts de la stratégie européenne « De la ferme à la table ».
Le Copa-Cogeca publie un communiqué commun des acteurs agricoles européens invitant les politiques à tenir compte des études sur les impacts de la stratégie européenne « De la ferme à la table ».
« L'heure des messages politiques sur la stratégie « De la ferme à la table » est terminée. Il est désormais temps d'analyser les données actuellement disponibles », ainsi s’expriment de nombreuses organisations représentatives de la production agricole et avicole d’Europe dans un communiqué commun diffusé le 25 octobre par le Copa-Cogeca (confédération bruxelloise des organisations agricoles et coopératives de l’UE). Le Copa-Cogeca fait une synthèse d’études récemment publiées, constatant qu’elles prévoient toutes une diminution de la production agricole si la stratégie européenne s’appliquait telle que définie actuellement.
Diminution de certaine des productions européennes
Le communiqué met en avant 3 études :
- celle du CCR (Centre commun de recherche de l'UE), selon laquelle la diminution de 40 à 60 % des émissions de GES de l’agriculture européenne conduira à une délocalisation à une délocalisation dans des pays tiers ;
- celle de l'Université de Kiel prévoyant que l'Europe pourrait devenir un importateur net de denrées alimentaires ;
- celle de l'USDA concluant que 22 millions de personnes pourraient basculer dans l'insécurité alimentaire.
Effet particulier sur l'élevage
Ainsi, s’agissant de l’élevage, la production de viande bovine pourrait diminuer de 20%, selon l’étude ukrainienne, et la production porcine de 17%. Le Copa-Cogeca annonce la prochaine parution d’une étude de la Wur (Université de Wageningen aux Pays-Pas) confirmant selon le Copa-Cogeca une diminution générale des productions bovines, viande et lait, et porcines, avec des effets inflationnistes pour les consommateurs et de baisse de revenus pour les éleveurs.