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Contrôles de l’OFB : les agriculteurs ne veulent pas être « traités comme des bandits »

Le monde agricole se plaint de plus en plus de contrôles « un peu trop insistants » de la part d’agents de la police de l’environnement gérée par l’Office français de la biodiversité.

Agents de la police de l'environnement sur le terrain en bordure de forêt.
Agents de l'office français de la biodiversité
© Philippe Massit/OFB

Les contrôles de l’office français de la biodiversité (police de l’environnement) créent de plus en plus de tensions au sein du monde agricole.

Derniers épisodes en date, lors de l’assemblée générale de la FDSEA de la Loire (le 17 avril à Feurs), à laquelle participait le nouveau président de la FNSEA Arnaud Rousseau, le président de la chambre d’agriculture dépatementale Raymond Vial s’est ému publiquement de « contrôles un peu trop insistants de la part des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) », rapporte Le Progrès.


Pourquoi pas plus d’explications ?

« Ce qui me gêne c’est cette pression distillée sur le monde agricole, qui tend à leur faire croire qu’ils font mal leur boulot, qu’ils portent atteinte à l’environnement. Du coup, certains décrochent. Pourquoi ces agents viennent-ils pas plutôt expliquer en direct aux agriculteurs ce qui ne va pas, si c’est le cas ? Plutôt que de les traiter comme des bandits », a-t-il lâché devant l’assistance, rapporte l’article. Un message qui aurait été entendu par le préfet de la Loire présent à l’assemblée générale de la FDSEA de la Loire.

La FDSEA de Mayenne s’était elle-aussi exprimée contre la pression mise par l’OFB sur les agriculteurs lors du congrès de la FNSEA en mars dernier.
 

Pétition et demande de moratoire sur les contrôles

Lundi 17 avril, c’est le collectif Sauvons les fruits et les légumes de France qui a lancé une pétition sur change.org signée par plus de 1100 personnes à l'heure où nous publions l'article pour réclamer « un moratoire sur les contrôles des agents de l’Office français de la biodiversité ».

« Ces dernières semaines, les vergers sont en fleur et nous constatons la multiplication des contrôles OFB dans des conditions inadmissibles : méconnaissances réglementaires, directive de présomption de culpabilité dans le cadre de l’application de l’arrêté abeilles données par tel procureur de la République, application différenciée en fonction des territoires… », peut-on lire dans la lettre ouverte à Emmanuel Macron écrite par le collectif.

« Nous sommes formés à utiliser les bonnes méthodes, au bon moment, à la juste dose, tout en privilégiant les solutions alternatives aux produits phytosanitaires lorsque cela est possible. Or, ce professionnalisme est remis de plus en plus en cause chaque année par des fonctionnaires de l’Office français de la biodiversité chargés de contrôler des réglementations, qui méprisent les réalités de terrain », déplore le collectif.

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