Céréales : un marché dicté par les annonces de droits de douane
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère en sympathie et du maïs ont progressé sur le marché physique français entre le 10 et le 17 mars 2025, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien.
Blé tendre : progression des prix
Les prix du blé tendre français ont légèrement gagné du terrain entre le 10 et le 17 mars, progressant de 1 €/t sur sa place de référence. Et ce, dans le sillage des contrats à terme blé sur Euronext et le CBOT. La révision à la hausse des stocks mondiaux par l’USDA a pesé à la baisse, tout comme la hausse de l’euro qui pénalise les exportations européennes. Cependant, l'abaissement de la prévision de récolte européenne de blé pour 2025 par Stratégie Grains est parvenu à inverser le mouvement. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 4 au 10 mars, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” du blé tendre pour la récolte 2025 sont stables à 74 % (66 % en récolte 2024).
Blé dur : hausse des cours
Le blé dur sur le marché physique français a renchéri entre le 10 et le 17 mars, gagnant de 5 €/t sur sa place de référence. Le marché est calme. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 4 au 10 mars, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” du blé dur pour la récolte 2025 sont passées de 82 % à 81 % (72 % en récolte 2024). Les semis ont progressé de 93 % à 96 % (92 % en récolte 2024 et 97 % sur la moyenne quinquennale).
Orge de mouture : raffermissement
Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français ont gagné du terrain entre le 10 et le 17 mars, progressant de 1 €/t sur sa place de référence, à l’image du blé tendre. Le marché est plus actif sur l’intérieur qu’en portuaire. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 4 au 10 mars, les conditions de culture "bonnes à très bonnes” de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 sont stables à 70 % (68 % en récolte 2024).
Orges de brasserie : tendance baissière
Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont régressé entre le 10 et le 17 mars, perdant de 4 €/t en variété d’hiver et 6,5 €/t en variété de printemps sur sa place de référence. Les semis de printemps se passent dans de bien meilleures conditions que ceux d'hiver. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 4 au 10 mars, les semis de l’orge de printemps pour la récolte 2025 sont passés de 65 % à 92 % (38 % en récolte 2024 et 70 % sur la moyenne quinquennale).
Maïs : gains tarifaires
Les cotations du maïs sur le marché physique français ont quelque peu progressé entre le 10 et le 17 mars, progressant de 2 €/t sur sa place de référence. Et ce, dans le sillage des contrats à terme maïs sur Euronext et le CBOT. Les stocks mondiaux ont ainsi été révisés à la baisse par l’USDA, tandis que la production européenne a été revue en hausse par le Coceral. Le bilan états-unien a finalement été laissé inchangé par l’USDA, alors que le marché s’attendait à une baisse des stocks. Au Brésil, les semis de la safrinha ont bien progressé, malgré un retard dans le Mato Grosso. Le marché physique français reste vendeur. La Belgique et les Pays-Bas sont revenus aux achats pour des petits volumes.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.