Foie gras
Foie gras sans gavage : une proposition de loi déposée
Une proposition de loi pour étendre l'appellation foie gras à des produits issus d'animaux gavés naturellement permettrait la naissance d'une filière foie gras d'oie bio qui pourrait commercialiser, à terme, 5 tonnes de foie gras par an.
Une proposition de loi pour étendre l'appellation foie gras à des produits issus d'animaux gavés naturellement permettrait la naissance d'une filière foie gras d'oie bio qui pourrait commercialiser, à terme, 5 tonnes de foie gras par an.
Le député LREM et vétérinaire Loïc Dombreval a proposé une loi le 31 décembre 2021 permettant d’étendre l’appellation « foie gras » à d’autres méthodes que celle du gavage mécanique.
L’objectif est de commercialiser sur le long terme des foie gras issus d’animaux gavés naturellement, sans intervention humaine. Il rappelle que « c’est le foie gras qui constitue une tradition » et non « la méthode ».
« Il existe des producteurs qui savent produire un foie gras sans gavage aux mêmes qualités qu’un foie gras produit par gavage », ajoute-t-il.
Une filière foie gras d'oie bio sans gavage
Dans le Haut-Rhin, le producteur de foie gras d’oie Marcel Metzler travaille sur la constitution d’une filière foie gras d’oie bio sans gavage.
« Nous travaillons dessus depuis 2016 avec un lycée agricole, avec lequel nous avons prouvé que c’était possible », se réjouit-il.
Si la loi se fait attendre, les acteurs intéressés planchent d’ores et déjà sur un protocole à mettre en place pour valider l’obtention de l’appellation foie gras et la certification bio. « Nous sommes prêts à travailler avec le Cifog », souligne Marcel Metzler.
Si elle obtient le feu vert demain, la filière naissante pourrait produire jusqu’à 5 tonnes par an de foie gras d’oie bio sans gavage, qui serait vendu dans quelques magasins d’épiceries fines.
« La notion de prix n’a pas encore été validée. Nous nous sommes d’abord penchés sur la faisabilité. Mais le produit sera certainement plus cher qu’un foie gras classique », précise Marcel Metzler.
Nous sommes prêts à travailler avec le Cifog
Il reste néanmoins quelques ajustements à peaufiner au niveau du foie gras obtenu, notamment sa teneur en matière grasse et sa couleur.
« Ce sont des ajustements minimes. On peut jouer sur la couleur du foie gras par la concentration en fer de l’alimentation des oies notamment », assure Marcel Metzler.
D’autres lycées agricoles ont manifesté leur intérêt pour travailler sur un tel projet. Le ministère de l’agriculture étudie le dossier et devrait se prononcer d’ici quelques mois.