Flambée des prix des matières premières
Alimentation porc : pas de pénurie mais les prix resteront élevés
Avec le prix du porc en France qui a décroché de 10,2 % par rapport à 2020 et en parallèle, le prix de l’aliment Ifip qui reste en août stable à un haut niveau, à 280 euros/tonne (+12,4 % sur un an), l’effet ciseaux progresse.
Selon Mathilde le Boulch, de l’institut du porc (l’Ifip), le prix Ifip restera élevé en 2022 mais la marchandise ne devrait pas manquer sur le marché mondial. « Les pays font des stocks nationaux, ce qui diminue les disponibilités sur le marché international et donc réduit les échanges », a-t-elle indiqué lors du webinaire Actu porc de l’Ifip, le 14 octobre dernier. Le commerce est d’autant plus influencé par les facteurs macroéconomiques (prix élevés du fret) notamment avec la reprise de l’économie. Depuis, la demande mondiale en céréales notamment chinoise a bondi. La forte demande en carburant, a aussi exacerbé la concurrence d’utilisation du maïs entre l’alimentation et la filière éthanol. Par ailleurs, pour maintenir les tarifs élevés, l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole), joue avec la sous-production et ne devrait pas ouvrir les vannes de sitôt. En tourteaux de soja, la dépréciation de l’euro face au dollar devrait nous desservir dans nos importations.