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Groupe Altitude
Les coops font le point sur les filières avant les AG 2025

À la veille de leurs assemblées générales de section, les coopératives Volcalis, Éleveurs du pays vert et Centraliment précisent leurs stratégies pour aborder 2025 et les défis qui seront à relever. Les coops font le point sur les filières,  avant l’ouverture des assemblées générales

Des représentants de trois coops marchent aux côté d'un éleveur dans une stabulation où sont abritées des vaches salers
Les trois présidents des coops de base, MM. Florès, Sanconie et Raymond, en visite chez un adhérent-administrateur, Matthieu Fages. 
© Renaud Saint-André

Janvier, c’est la saison des assemblées générales pour les coops de secteurs du groupe Altitude (1). L’occasion pour elles de dresser le bilan de l’année 2024 et d’en extraire des conclusions pour présenter leurs perspectives 2025 et les initiatives visant à renforcer leur position sur les marchés. 

En outre, l’ensemble des coopératives s’engagent plus fortement encore dans des actions liées au développement durable : diagnostic chez les adhérents, plan de décarbonation,  jusqu’à des récompenses en monnaie sonnante et trébuchante chez les plus vertueux. 

Du lait, avec Sodiaal 

Avec Clément Raymond, on parle lait. La collecte Volcalis affiche 114 millions de litres. Encore un peu en retrait, mais des signes d’amélioration sont observés depuis l’automne dernier, témoignant de l’envie de produire des adhérents. D’ailleurs, les droits à produire redistribués sont en hausse (2,6Ml. cette année). Après une augmentation de 33% sur les deux exercices précédents, le prix du lait a connu un tassement de 2% sur l’exercice 2023/2024, atteignant 456€/1000 litres en lait conventionnel. Le président de Volcalis, reste confiant pour 2025, avec un prix de janvier annoncé à 462€/1000 litres, soit une hausse de 26€ par rapport au même mois, un an plus tôt. Une “prime de développement durable” de 2 à 5€ (selon le nombre de points) s’y ajoute depuis le 1er janvier. 

À noter que, malgré une consommation en berne, le prix du lait AOP et du bio ont également légèrement augmenté. Mais ce qui va marquer l’avenir, c’est le renforcement de l’alliance avec Sodiaal

On passe d’un contrat commercial avec Sodiaal, à un contrat coopératif”, Clément Raymond, président de Volcalis

En clair, l’alliance est synonyme de construction sur le long terme, à 10 ans, offrant de la visibilité pour la filière, tout en permettant de prétendre à toutes les actions mises en place par Sodiaal : ristournes de fin d’année, intégration des adhérents Volcalis à la “Route du lait” qui certifie les éleveurs aux bonnes pratiques, émargement à divers autres compléments de prix et intérêts aux parts sociales. “Et cela permet aussi de répondre à une panoplie de produits rémunérateurs, tout en maintenant nos outils productifs sur nos zones”.   

Un panel pour la viande 

En viande, l’exercice 2023/2024 a été marqué par un niveau des cours élevé, notamment pour le maigre, et par un volet sanitaire très bousculé. “Dans un contexte de décapitalisation, la collecte qui augmente de 1% est une vraie performance”, salue Sébastien Florès (19), nouveau président des Éleveurs du pays vert. 

Il reste à relativiser l’enthousiasme, avec une filière veaux sous la mère qui enregistre une baisse assez inquiétante des volumes. Un plan de soutien à la filière a été mis en place en 2024, et les adhérents bénéficieront d’une aide de 80 €/veau labellisable pendant 7 ans grâce à FranceAgriMer, puisque la coopérative bénéficie du statut d’organisation de producteurs (OP). 

En label rouge adulte, l’écart avec le conventionnel est toujours considéré comme insuffisant : si la salers, toujours en recherche de producteurs, ne s’en sort pas mal, ce n’est pas le cas de la limousine dont le label se trouve en position délicate. Elle subit de plein fouet de nouvelles habitudes de consommation, dictées par l’inflation globale des prix alimentaires.  

Outre une meilleure rémunération des apports des adhérents, Sébastien Florès indique que les travaux impulsés par le conseil d’administration seront également centrés sur un approvisionnement et un fonctionnement optimal des outils d’abattage. Ainsi, 2025 verra la mise en fonctionnement d’une nouvelle salle de découpe, financée par le Plan de relance, et un coup d’accélérateur est souhaité sur la production de taurillons jeunes bovins (TJB).  

Cultures et aliment maison

Quant à la branche Centraliment, le président Jean-Yves Sanconie, constate “un atterrisage après la flambée des prix des intrants agricoles”, depuis une baisse assez significative en 2024. Sur l’activité alimentation animale, elle a renoué avec la croissance, notamment dans le secteur laitier affichant +8%. La vente des aliments “expert à la carte” a même progressé de plus de 20%, et l’échange céréales-aliments reste plébiscité par les adhérents. Pourtant 2024 s’est avérée sur le plan météorologique “difficile” et donc “compliquée” pour les semis des céréales et les récoltes de cultures.  

La baisse des cours des aliments pour le bétail, couplée à un bon maintien des prix des produits animaux, doit permettre aux éleveurs d’envisager le cycle de production 2024-2025 avec plus de visibilité et de sérénité, supposent les coops du groupe Altitude.     
 

(1) Volcalis, Centraliment et les Éleveurs du pays vert, adhérentes  de l’union Altitude, tiendront conjointement leurs assemblées générales des sections Cantal : section-Nord, vendredi 17 janvier à Champagnac ; section Est, mercredi 22 janvier à Saint-Flour ; section Sud, jeudi 23 janvier à Arpajon-sur-Cère. Leurs assemblées plénières auront lieu de vendredi 28 mars à Arpajon. 
 

Reproduction 
L’activité génétique enregistre  une baisse des inséminations, mais une hausse des suivis de reproduction, avec une nouvelle organisation pour 2024-2025 visant à optimiser les coûts et maintenir la qualité de service.

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