5 tendances vues à Wine Paris & Vinexpo Paris
Le salon professionnel Wine Paris & Vinexpo Paris qui s’est tenu du 14 au 16 février, annonce avoir attiré plus de 25 000 visiteurs. Il célébrait le retour des rencontres commerciales "en réel" après deux ans d’événements annulés ou virtualisés. Voici cinq tendances repérées sur place.
Le salon professionnel Wine Paris & Vinexpo Paris qui s’est tenu du 14 au 16 février, annonce avoir attiré plus de 25 000 visiteurs. Il célébrait le retour des rencontres commerciales "en réel" après deux ans d’événements annulés ou virtualisés. Voici cinq tendances repérées sur place.
1 La Wine Tech française veut grandir
L’indice de digitalisation de la filière vin est de 47/100, a dévoilé une étude réalisée par Vin & Société. Un chiffre jugé intéressant mais encore insuffisant. L’association WineTech, qui réunit les start-up de la filière vin, entend bien œuvrer pour faire monter l’indice. Elle se sent désormais prise au sérieux avec un espace de 300 m2 qui lui a été dédié cette année sur le salon et a accueilli 30 des 70 membres qu’elle compte.
Laurent David, président de la WineTech, estime qu’elle peut potentiellement monter à 120 membres. L'association lance une WineTech community pour se rapprocher des viticulteurs.
2 En restauration, le vin pas encore nomade
Une étude de France Boissons, fournisseur du CHR, a montré que le vin au verre continuait son essor et devenait de plus en plus premium. Elle a souligné que les consommateurs attendaient des vins écoresponsables sur les cartes. Mais elle a aussi pointé l’absence du vin dans la restauration en vente à emporter (VAE), Click & Collect et livraison, dynamisée par la Covid-19. Si 43% des restaurants proposent un service de vente à emporter, seuls 25% incluent du vin dans leur offre, note France Boissons. Un segment de marché assurément à conquérir.
3 La canette rêve de devenir tendance
Devenu un contenant pour le vin qui compte, surtout aux Etats-Unis mais aussi au Royaume-Uni, la canette a fait l’objet d’un engouement sur le salon.
En version AOP, bio, à faible degré d’alcool, effervescent, nature… elle est apparue sous de nombreuses formes. Au dire des exposants en proposant, nombre de visiteurs sont venus en vérifier la dimension qualitative.
Alors qu’une table ronde débattait de l'avenir des bouteilles en verre lourdes, la canette a avancé ses pions sur le terrain du contenant léger et recyclable. Elle s'est positionnée comme apte à conquérir une consommation décomplexée, sur le pouce, nomade, individuelle, aujourd’hui acquise à la bière.
Le printemps 2022 verra-t-il enfin fleurir la canette en France ? La balle est dans le camp des distributeurs … et des consommateurs.
4 Des idées pour renouveler le segment des liquoreux
Comment garantir du volume pour conquérir de nouveaux marchés tout en dépoussiérant le segment du liquoreux ?
Une réponse avec Tytris, un concept lancé par trois vignerons de l’appellation monbazillac. Ils ont profité de Wine Paris pour le lancer en mode résolument décontracté.
Leur idée ? Assembler des vins de leurs domaines pour faire deux cuvées de monbazillac dotées de profils bien ciblés : 24 Carats, plutôt classique-chic et Topazes, visant le CHR et de nouveaux modes de consommation, moins sucrée, utilisable en cocktails faciles à réaliser. Un pari à suivre.
5 Vieux cépages pour des profils d’aujourd’hui
Les cépages patrimoniaux reprennent du service pour des vins très tendance. Exemple avec le cépage tardif sorti de l'oubli par Plaimont dans le Sud-Ouest.
L'union de vignerons en fait un vin aux arômes poivrés issus de sa teneur en rotundone, avec un équilibre fruit, acidité et rondeur bien dans les canons actuels.
Pour l’instant, petit canard en vin de France dans la gamme de Plaimont, il attend impatiemment que l’Inao lui permette de revendiquer ses racines pyrénéennes.