Les startups innovent dans les vignes
À l’occasion du LFDay début juin, le premier événement organisé par la ferme digitale, plus d’une cinquantaine de startups ont présenté leurs innovations. Petite sélection dans le domaine viticole.
À l’occasion du LFDay début juin, le premier événement organisé par la ferme digitale, plus d’une cinquantaine de startups ont présenté leurs innovations. Petite sélection dans le domaine viticole.
Agrifind Une plateforme pour valoriser son expertise
Cette plateforme de partage de connaissances agricoles sur internet permet à des experts du monde agricole (conseillers, agriculteurs, etc.) de valoriser leur savoir-faire et leur expérience, quel que soit le domaine (agronomie, machinisme, comptabilité, assurance, juridique, etc.), auprès d’autres agriculteurs, moyennant un tarif défini par celui qui veut partager son savoir. Seule condition pour y proposer ses services : ne pas vendre de produits. Que du conseil ! Outre le tchat, la plateforme permet de noter les « agri-experts ».
www.agrifind.frBilberry Ne traiter que là où c’est nécessaire
Travaillant avec les fabricants de pulvérisateurs, cette jeune start-up entend proposer une solution technique permettant de scanner la végétation présente au sol, à l’aide d’une caméra couleur classique, et d’activer instantanément ou non les buses concernées sur la rampe de désherbage, de façon à ne traiter que là où c’est nécessaire. Ce système travaille jusqu’à 20 km/h.
Cette start-up collabore pour le moment avec les constructeurs de pulvérisateurs.
bilberry.ioCarbon Bee Détecter les maladies de manière précoce
Créée en 2015, la start-up Carbon Bee commercialise le capteur hyperspectral AQiT-sensor, capable d’analyser la lumière réfléchie par les plantes sur une large plage de longueurs d’onde, et le logiciel AQiT-map dont les algorithmes permettent de détecter précocement les symptômes de végétaux. Ce dernier crée des cartes interactives, géolocalisant des zones de forte probabilité de plants touchés et estimant la surface de celles-ci. En viticulture, Carbon Bee travaille notamment sur la flavescence dorée. En cours de mise au point, ce capteur peut être embarqué sur n’importe quel engin pouvant intervenir dans les vignes.
carbonbee.frChouette Surveiller soi-même son vignoble avec un drone
Analyser la vigueur de la vigne à l’aide d’un drone… De nombreux acteurs sont en mesure de le faire sur le marché. Chouette s’en distingue en passant à 4 mètres de hauteur, quand d’autres volent à plusieurs dizaines de mètres. Cela permet d’offrir un niveau de précision et une haute définition d’image, avec un pixel représentant un carré de 4 mm. Évoluant au rythme de 5 ha/h, le drone est mis à disposition du viticulteur qui peut passer autant de fois qu’il le souhaite. Les images sont envoyées automatiquement sur le cloud et analysées. Outre l’évolution de la vigueur (en distinguant la vigne de l’interrang), l’analyse d’images permet, en comparant deux passages successifs, de détecter l’apparition de n’importe quel stress sur la vigne, mais aussi de maladies. Le viticulteur en est informé et peut, au choix, voir ce qu’il se passe sur les images collectées ou se déplacer directement sur la zone concernée, grâce à la géolocalisation des données.
www.chouette.visionExotic systems Rainette, le boîtier qui vous veut du bien
(((PRÉVOIR PHOTO)))
Véritable système de surveillance connecté, Rainette est un petit boîtier doté de capteurs de mouvement, de conditions climatiques, d’humidité, de bruit, etc. Selon les besoins, il est possible d’activer ces capteurs et de personnaliser leur utilisation en fonction de ses besoins, au cours de l’année. Recevant des piles classiques, le boîtier alerte l’opérateur selon les seuils paramétrés et offre une autonomie de quelques mois à plusieurs années selon l’intensité d’utilisation. Les alertes et données sont transmises par bluetooth ou par LoRa (ou Sigfox). Encore en phase de test, Rainette sera disponible pour les utilisateurs finaux en 2018.
www.exotic-systems.comSamsys Traçabilité sur les matériels
Depuis début mai, Samsys propose plusieurs gammes de capteurs connectés, visant à remplacer le carnet de notes en Cuma, à optimiser l’utilisation du matériel et à faciliter la mise en œuvre (facturation, etc.) par la suite. En entrée de gamme, l’offre Eco comprend des boîtiers intégrant des compteurs d’hectares, de distances et de temps d’utilisation. Chaque boîtier vaut 100 euros et offre une autonomie de six mois. À cela s’ajoutent 10 euros par mois et par boîtier pour l’abonnement aux services, quel que soit le nombre d’adhérents. Personnalisable (nombre de remplissages de cuve pour un pulvé, nombre de bennes chargées pour une machine à vendanger, etc.). L’offre Premium (250 euros par boîtier et un abonnement de 14,99 euros par mois et par boîtier) procure une autonomie supérieure à un an et le boîtier peut, au cours d’une saison, être utilisé sur plusieurs outils.
Géolocalisés, ces boîtiers informent de la localisation de l’outil, de son statut (à l’arrêt, en fonctionnement), mais aussi des pannes et des maintenances prochaines à réaliser. Ces informations sont visibles sur ordinateur, tablette ou smartphone. Une compatibilité Isobus est en cours de développement.
samsys.fr