Viticulture : une troisième édition du PNDV au service du plan de filière
La filière viticole a finalisé son plan stratégique dont découle le nouveau Plan national de durabilité de la vigne et du vin (PNDV). Explications.
Réunis à Paris le 30 octobre, les acteurs du PNDV (Plan national dépérissement du vignoble) ont dressé le bilan du deuxième volet, avant de lancer le troisième. Pour l’occasion, le PNDV change d’ampleur et devient le Plan national de durabilité de la vigne et du vin.
Et pour cause. Ce nouvel opus devra répondre à certains enjeux identifiés dans le plan de filière par l’ensemble des responsables professionnels. « Nous avons fait huit constats clés, a résumé Bernard Farges, président du Cniv (Comité national des interprofessions des vins à appellation d’origine et à indication géographique). Nous faisons face à une déconsommation intérieure, à une chute de l’export, à une inadéquation entre l’offre et les goûts et pratiques des consommateurs, à une hausse des préoccupations sanitaires et environnementales des consommateurs, à une vulnérabilité accrue de la filière aux risques marchés et climatiques, à un manque d’attractivité de la filière, à une gouvernance complexe de la filière et à un défaut de cap stratégique homogène entre les acteurs de la filière. »
Un fort besoin d’innovation identifié
Forts de ces constats, les responsables ont établi un plan stratégique contenant 32 actions prioritaires, avec 4 axes verticaux et 2 horizontaux. Il s’agit de l’adaptation de l’offre à la demande (régulation de l’offre et redynamisation de la demande), de l’innovation (nouveaux produits, nouveaux contenants, etc.), de la relance avec un repositionnement du vin dans un contexte sociétal en évolution, et de l’export avec un besoin de nouvelle dynamique.
Le programme de recherche du PNDV doit donc coller à une partie de ces objectifs. Comme les opus 1 et 2, il aura pour but d’apporter des solutions en termes de productivité et pérennité du vignoble. Mais il devra également prendre en compte la gestion des ressources et de l’environnement (gestion de l’eau, atténuation de l’impact viticole sur le climat, séquestration du carbone, préservation de la biodiversité) ainsi que la création de produits innovants (innovation consommateur, produit et process).