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Traitement du mildiou : les découvertes de gisements de cuivre sont de plus en plus rares

Selon une récente note du cabinet Ernst & Young, le cuivre risque de devenir un minerai rare, ce qui est une mauvaise nouvelle pour les producteurs bio qui l’utilisent notamment pour lutter contre le mildiou.

Feuille de vigne attaquée par le mildiou.
Parcelle de pinot noir touchée par le mildiou.
© J.C. Gutner

Dans leur note, les experts du cabinet Ernst & Young estiment que le monde aurait besoin d’au moins 41 millions de tonnes de cuivre par an d'ici 2050, ce qui nécessiterait la mise en œuvre d'une quarantaine de nouvelles mines de cuivre d’une capacité équivalente à ~300 kt/an. 

Lire aussi : L'agriculture bio va-t-elle manquer de fertilisants organiques ?

Les gisements de cuivre se raréfient t les coûts d'exploration grimpent

Or les gisements de cuivre se raréfient. Au cours des vingt dernières années, très peu de nouvelles découvertes majeures ont été enregistrées puisque leur nombre est passé de 75 pour la période 2004-2013 à seulement 14 pour la période 2014-2023. En parallèle, au cours de la même période, le coût de l’exploration a grimpé en flèche : il est passé de 91 dollars par tonne en 2011 à 802 dollars en 2020. 

Et les cours du cuivre ont donc eux aussi grimpé, passant de 3 000 à 4 000 $/t à près de 9 000 $ en deux décennies.

Lire aussi : nos articles sur le cuivre

Le cuivre est important pour les producteurs bio

Le cuivre est très important pour les producteurs bio, notamment dans leur lutte contre le mildiou, que ce soit en viticulture ou en production de pommes de terre. En 2018, la crainte d’un non-renouvellement de son autorisation de mise sur le marché européen avait inquiété le secteur bio. Comme le rappellent nos confrères d’Agra Presse, à cette époque, les pertes de rendement et de qualité liées à une interdiction en bio étaient estimées de 10 à 15 % pour les cultures maraîchères et ornementales, de 15 à 20% pour les pommes de terre et d’environ 50 à 100 % pour le houblon, le vin et les fruits, selon les estimations du Copa-Cogeca (organisations agricoles européennes). 

Finalement, le cuivre avait été réautorisé, à une dose diminuée.

A relire : Nouvelles priorités après la ré-homologation du cuivre

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