Sa vache tuée par balle et dépecée dans son champ, le jeune éleveur démoralisé porte plainte
Jeudi 21 septembre un agriculteur de l’Oise a retrouvé une de ses génisses charolaises tuée et découpée sur place dans une parcelle isolée. Il témoigne de sa colère et de son désarroi sur les réseaux sociaux.
Jeudi 21 septembre un agriculteur de l’Oise a retrouvé une de ses génisses charolaises tuée et découpée sur place dans une parcelle isolée. Il témoigne de sa colère et de son désarroi sur les réseaux sociaux.
« Ca m’a donné un coup au moral », confie Sébastien Barbier, à la tête de l’exploitation familiale depuis deux ans à Senantes dans l’Oise. Le 21 septembre au matin alors qu’il va voir ses vaches charolaises dans une pâture isolée, le jeune éleveur découvre une génisse tuée par balle en plein thorax et à moitié dépecée sur place. « Elle avait trois ans et était gestante. On lui a enlevé tout l’arrière-main et le filet sur le dos », témoigne-t-il.
On lui a enlevé tout l'arrière-main et le filet sur le dos
Aucun doute pour lui, « c’est pour la viande », « je ne suis pas boucher mais les personnes qui ont fait ça savaient ce qu’elles faisaient », affirme-t-il.
La gendarmerie de l’Oise sur l’affaire
L’agriculteur fait immédiatement venir la gendarmerie de l’Oise qui constate les faits et dépose plainte contre X. « Il n’y a pas de voisins autour, je suis loin de l’herbage, personne n’a rien vu, rien entendu », explique Sébastien Barbier qui a peu d’espoir sur la résolution de l’enquête.
« Un vétérinaire est passé vendredi pour estimer la bête et son futur veau. J’ai envoyé le certificat à l’assurance », poursuit-il en attente d’une indemnisation. Le préjudice a été évalué à 2800 euros.
Des caméras de chasse pour surveiller l’herbage ?
En attendant, l’éleveur allaitant double-actif (il est aussi conducteur d’engins), écoeuré, a peur que cela recommence. La gendarmerie a beau lui annoncer qu’elle va faire des rondes, il envisage d’investir dans ces caméras de chasse.
Cette bête n’était pas destinée à la viande
« Je travaille beaucoup, je vois à peine mes enfants, j’aime mon métier mais je ne soigne pas mes bêtes pour les retrouver comme ça tuées à coup de carabine et voir les autres affolées s’enfuir aux quatre coins de l’herbage », témoigne Sébastien. « Cette bête n’était pas destinée à la viande, je l’élève, je la caresse pour renouveler mon troupeau », poursuit-il encore. « Ca arrive qu’on perde des vaches mais pas comme ça ! on fait tout pour les soigner ».
Une deuxième génisse charolaise a reçu une balle dans l’épaule. « Celle-là a survécu, elle voulait vivre. Elle se remet doucement à l’étable », se console-t-il.
Une vache tuée et dépecée en juillet en Champagne
Sébastien Barbier dit ne pas avoir connaissance d’autres cas dans son département. En Champagne un agriculteur du Sézannais a subi le même traumatisme le 14 juillet dernier.