Résultats aux élections européennes : quelles conséquences pour l’agriculture ?
Les résultats des élections européennes en France et dans les autres pays européens sont tombés. Quel impact pour les agriculteurs ?
Les résultats des élections européennes en France et dans les autres pays européens sont tombés. Quel impact pour les agriculteurs ?
Les résultats aux élections européennes en France et les résultats globaux sur le Parlement européen sont désormais connus. Quelles sont les conséquences pour l’agriculture ?
En France, la liste du Rassemblement national de Jordan Bardella est arrivée en tête des suffrages français pour les élections européennes (avec 31,36% des suffrages exprimés) le 9 juin à l’issue des élections européennes, suivie de celle de la majorité présidentielle emmenée par Valérie Hayer (14,6%) et la liste socialiste de Raphaël Glucksmann (13,8%).
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30 députés RN au Parlement européen dont une éleveuse d’ovins
Selon les dernières estimations du ministère de l’Intérieur, qui doivent être encore confirmées, le RN obtiendrait 30 sièges (contre 18 actuellement) au Parlement européen parmi eux : Gilles Pennelle, président du groupe RN au Conseil régional de Bretagne, DG du parti, et l’éleveuse d’ovins de Saône-et-Loire Valérie Deloge. Pour rappel dans son programme, le Rassemblement national proposait de renationaliser et simplifier les modalités d’attribution d’aides de la PAC.
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Renaissance : Jérémy Decerle non-reconduit au Parlement européen
La liste Renaissance menée par Valérie Hayer n’obtiendrait que 13 sièges. Jérémy Decerle, ex-président des Jeunes agriculteurs, relégué à la 14e place de la liste, loin derrière Pascal Canfin, ne retrouverait donc pas son siège de député européen. Alors que l’eurodéputée sortante Irène Tolleret ne se représentait pas, le groupe Renaissance se retrouve sans spécialiste des questions agricoles.
Parti socialiste : 6 députés européens de plus
La liste socialiste Place publique menée par Raphaël Glucksmann enregistrerait 13 sièges (plus 6 par rapport à la précédente élection européenne) dont Christophe Clergeau, député européen depuis 2023, à la suite d’Eric Andrieu, et membre du Comagri. Pour rappel, dans son programme le PS est pour une refonte des aides PAC vers l’emploi et l’écologie.
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L’agricultrice Céline Imart rejoint le Parlement européen, Benoît Biteau le quitte
Derrière, La France insoumise avec 9,9% enverrait 9 eurodéputés (+3 élus). Sur cette liste c’est Arash Saeidi qui pourrait rejoindre la Comagri.
Les Républicains avec 7,2% auraient 6 élus (-1) dont la céréalière Céline Imart. En revanche, Anne Sander, 10e sur la liste, n'est pas reconduite.
Les estimations donnent 5,5% de suffrages aux Verts soit seulement 5 sièges alors qu’ils en avaient 12 lors de la précédente mandature. Dans ces conditions l’agriculteur Benoit Biteau (6e de la liste) ne semble pas réélu. Claude Gruffat, ancien président de Biocoop, eurodéputé depuis 2020 et candidat à la 12e position sur la liste EELV quitte pour sa part les bancs du Parlement européen.
Enfin, Reconquête, mené par Marion Maréchal, avec 5,47%, obtiendrait 5 sièges.
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Un parlement européen plus à droite et moins vert
D’après les premières projections disponibles à l'heure où nous écrivons ces lignes, la droite, représentée par le groupe PPE, parviendrait à conserver son rang de plus important groupe politique du Parlement européen avec près de 184 sièges (+7). Ses membres, les Allemands (environ 30 sièges), les Espagnols (22) et les Polonais (20) en tête, devraient être une nouvelle fois incontournables dans les négociations pour former une majorité, soulignent nos confrères d’Agra Presse.
Les sociaux-démocrates du groupe S&D, deuxième force politique, devraient connaitre une stabilité de leur contingent (environ 139). Mais le fait le plus marquant du scrutin devrait être la percée des partis eurosceptiques et d’extrême droite qui siègent actuellement au sein des groupes ECR et ID, que les projections (73 et 58) placent juste en dessous des centristes-libéraux de Renew qui devraient connaitre le recul le plus important en nombre d'élus (80, -22). Si ces groupes parvenaient à s’allier entre eux et avec les nombreux eurodéputés non-inscrits (98), elles représenteraient une force politique de poids à Strasbourg.
A noter également, le probable fort recul des Verts (52, -19) qui avaient joué un rôle lors de la formation de la précédente Commission européenne.
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