Alimentation animale
Quelle répercussion au consommateur de la hausse du coût de l’aliment des animaux ?
Les coûts alimentaires n’ont cessé de progresser ces derniers mois pour les éleveurs, toutes productions confondues. En janvier, l’Institut du porc (l’Ifip) estimait que l’aliment porc avait progressé de 9 % sur 12 mois. L’Institut de l’élevage (l’Idele) chiffrait à +12 % la hausse de l’aliment vache. Pour le poulet, le calcul de l’Itavi établissait une hausse de 24 % sur douze mois se terminant en février. La part de l’aliment dans le coût de production du porc est d’environ 60 %, de 37 % pour le lait de vache et de 57 % pour le poulet de chair, selon les organismes techniques.
Or la part du prix payé en grande surface qui est effectivement consacrée à la matière première porc n’est que de 30 % environ pour le jambon cuit. Pour une escalope de poulet, la part de la matière première est de 34 % et pour le lait UHT demi-écrémé elle monte à 39 %.
Dans ce contexte, FranceAgriMer a calculé quelle hausse des prix de détail permettrait de recouvrir la flambée des coûts de production, toutes choses égales par ailleurs. Il faudrait ainsi voir augmenter le prix de vente du jambon en GMS de 1,6 %, celui du lait demi écrémé UHT de 1,7 % et celui de l’escalope de poulet de 4,5 %.
À noter que selon les données de Kantar relayées par FranceAgriMer, en janvier, le prix moyen d’achat du jambon cuit avait progressé de 1 % par rapport à son niveau de l’an dernier. Celui de l’escalope de poulet crue nature se situait 1,4 % sous son niveau d’un an plus tôt et en lait UHT 1/2 écrémé le consommateur avait payé en moyenne 1,5 % de plus qu’en janvier 2020.
C’est clair !
— Christiane Lambert (@ChLambert_FNSEA) March 25, 2021
La transparence des coûts de production des #agriculteurs enfin publiée par @FranceAgriMerFR @Agri_Gouv
La prise en compte dans les contrats agri/ industriels puis industriels/ #distributeurs dans des #contrats tripartites: c’est la base #Egalim pic.twitter.com/ev2HTJA2XU