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Quel type génétique en élevage alternatif de porcs mâles entiers ?

En condition d’élevage alternatif de mâles entiers, la génétique Duroc du schéma Nucléus apporte plus de bien-être et de qualité de viande que le Piétrain. En revanche, le TMP se dégrade et le risque de carcasse odorante est augmenté.

porc sur paille
© Chambre d'agriculture de Bretagne

Une étude de l’Inrae conclut que l’élevage en conditions alternatives (bio) de porcs mâles entiers croisés Duroc de la génétique Nucléus « apparaît favorable au bien-être et à la qualité technologique de la viande, sous réserve de limiter le risque d’odeurs indésirables via la conduite d’élevage ».

L’expérimentation a comparé des issus mâles non castrés croisés Large-White x Duroc nucléus et des Large-White x Piétrain NN.

La vitesse de croissance, l’âge et le poids des porcs à l’abattage ne diffèrent pas entre les deux types génétiques. En revanche, les porcs issus Duroc ont présenté moins de griffures en cours d’engraissement. « Ces lésions cutanées résultent de morsures lors des bagarres ou de traces de sabots lors des montes sexuelles », explique Bénédicte Lebret, chercheuse à l’Inrae de Saint-Gilles (Ille-et-Vilaine). « On peut en déduire une moindre fréquence de l’un ou de ces deux comportements chez les issus Duroc. »

Des carcasses plus grasses pour les croisés LW x Duroc NucléusPerformances techniques, caractéristique des carcasses
Des carcasses plus grasses pour les croisés LW x Duroc NucléusPerformances techniques, caractéristique des carcasses © Inrae

Avantage également aux issus Duroc sur la qualité de la viande, qui se traduit par « une meilleure rétention en eau, une viande moins claire, plus rouge et moins dure ». Leur teneur en lipides intramusculaires est supérieure de 0,6 point à celle des issus Piétrain NN.

Plus d’androsténone sur les Duroc

En revanche, leurs carcasses présentent des TMP inférieurs de 1,9 point (59,9 vs 60,8 %), associé à une moins bonne épaisseur de muscle M3 (-6,4 mm) et une épaisseur supérieure de gras G3 (+1,6 mm). Par ailleurs, la concentration en androsténone de leur bardière est significativement plus élevée que celle des issus Piétrain NN, « ce qui leur confère un risque plus élevé d’odeurs indésirables ». À noter que la concentration en scatol ne diffère pas significativement entre les génotypes. « Pour réduire le risque de carcasses odorantes dans les deux génotypes, il faut ne pas dépasser 125 kilos de poids vif », conclut Bénédicte Lebret.

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