Quatorze pratiques pour moins polluer
Les aménités positives de l’élevage ovin sur l’environnement ne sont plus à démontrer, mais les éleveurs peuvent toujours améliorer leur impact écologique.
L’élevage ovin est connu et reconnu pour ses contributions positives sur l’environnement. Avec la valorisation des prairies, le maintien de l’ouverture des paysages et son rôle pour la préservation de la biodiversité, la production ovine est globalement écologique. Malgré ces aménités positives, chacun doit avoir conscience que l’activité d’élevage représente tout de même une source de pollution à ne pas négliger. C’est pourquoi l’Institut de l’Élevage, le Ciirpo, la chambre d’agriculture de la Creuse, le réseau Inosys et Interbev ovins ont édité un mémo à destination des éleveurs. Ce document détaille 14 bonnes pratiques d’élevage à mettre en place ou à pérenniser sur son exploitation afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Ces derniers sont le méthane, lié à la rumination, le dioxyde de carbone, dû à l’utilisation de carburant et le protoxyde d’azote, émis lors du stockage du fumier et de l’épandage du fumier. Les bonnes pratiques décrites sont classées en quatre thèmes qui sont l’alimentation des brebis en lactation, le pâturage hivernal, la finition des agneaux et l’amélioration de la productivité.
Rendre visibles les plus et les moins de chaque pratique
Pour chacune des pratiques proposées, un tableau récapitule les variations d’émission gaz à effet de serre, la consommation de carburant et l’économie réalisée ou non si la pratique est mise en application. Chacune des bonnes pratiques fait ensuite l’objet d’une fiche technique détaillée en trois pages. Par exemple, pour l’engraissement des agneaux, il est proposé de les finir à l’herbe avec un apport de concentré. Le tableau nous apprend que cette pratique permet de diminuer de 1,5 % les émissions de gaz à effet de serre, d’économiser 8 % de carburant et cinq euros par agneau. La fiche technique reprend ensuite les techniques pour mettre en place cette pratique dans de bonnes conditions, le tout accompagné d’un témoignage d’éleveurs étant passé à cette pratique. Enfin, on apprend les avantages de cette pratique face à la finition en bergerie : valorisation des surfaces en herbe, prairies mises à contribution de la préservation de la biodiversité et du stockage du carbone, moins de fumier à gérer, moins de distributions d’aliment d’où l’économie de carburant, etc.