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Prédation des ovins : vers une révision politique ?

Le ministre de l’Agriculture répond aux sollicitations des élus de montagne et des syndicats pour des actions concrètes autour du comptage des prédateurs, de la gestion des chiens de protection et de l’amélioration administrative.

Le comptage des loups, mais aussi les ours et vautours sont au coeur des réclamations face à la détresse des éleveurs.
Le comptage des loups, mais aussi les ours et vautours sont au coeur des réclamations face à la détresse des éleveurs.
© D. Hardy

Les journées du 21 et 22 octobre ont été marquées par les prises de positions politiques autour de la prédation dans les Alpes. Quelques jours après la mobilisation nationale contre le loup, lors du 37e congrès de l’Association Nationale des Élus de Montagne, l’épineux et incontournable sujet de la prédation a été introduit par Pascale Boyer. La députée des Hautes-Alpes, pilote du groupe de travail agriculture et pastoralisme, a abordé les questions du financement des diagnostics vulnérabilité, des conditions de logement des bergers, et des chiens de protection. « Dans le rapport de conclusion du groupe de travail, nous rappelons que la filière chien de protection doit être mieux structurée et leur usage mieux encadré, en déterminant la responsabilité des maires, des accompagnateurs de montagne, des éleveurs en cas de problème. Les éleveurs doivent être accompagnés afin de choisir les bonnes lignées de chien, et de gérer au mieux leur animal. »

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie était présent pour montrer que les réclamations ont été entendues et rappeler les actions enclenchées au gouvernement. Selon lui, la prédation est un véritable sujet, et « la bonne clé d’entrée pour améliorer les choses est de revoir le comptage, de là tout découle, et notamment les politiques de prélèvements. » Il signale également que le président de la République a mis en place trois groupes de travail avec les préfets concernés, ayant pour sujet la redéfinition du comptage des prédateurs, la gestion des chiens de protection et l’amélioration administrative. En réponse aux nombreuses injonctions à faire émerger une collaboration avec la ministre de la Transition écologique, une rencontre a été programmée entre parlementaires et les deux ministères le 10 novembre.

Le lendemain du congrès, syndicats, chasseurs, maires, élus et éleveurs des Savoie se rassemblaient autour des témoignages d’attaques. Ces rencontres se sont concrétisées en une lettre ouverte au Premier Ministre, que Christiane Lambert, présidente de la FNSEA - présente aux côtés de Michèle Boudoin, présidente de la FNO - a affirmé rencontrer très prochainement à ce sujet.

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