Trois questions à Frédéric Laloy, de la DGAL
« Une réglementation basée sur une obligation de résultats »
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Frédéric Laloy - "Tous les porcs âgés de plus de deux semaines doivent avoir un accès permanent à de l’eau fraîche. C’est ce que précise l’arrêté de 2003 sur les normes relatives à la protection des porcs. Pendant longtemps s’est posée la question de son application concrète dans le cas des porcs alimentés en soupe. C’est pourquoi nous avons sollicité un avis scientifique de l’Anses. Il conclut que « l’alimentation liquide sans abreuvoir complémentaire couvre la plus grande partie des besoins hydriques des animaux, mais qu’elle ne leur permet pas de boire systématiquement dès qu’ils ont soif et que seul l’accès permanent à l’eau permet à l’animal de faire face aux situations à risque (chaleur, fièvre en cas de maladie…) ». Suite à cet avis rendu le 22-02-2016, nous avons décidé d’avancer par de la pédagogie. Nous avons cofinancé des travaux de recherche réalisés par la chambre d’Agriculture de Bretagne pour identifier les solutions techniques et acquérir des références. Maintenant que des solutions sont connues, permettant notamment de concilier les exigences en matière de bien-être animal et les contraintes sur le plan environnemental, l’obligation réglementaire s’impose à l’ensemble des éleveurs."
F. L. - "Nous nous basons sur une obligation de résultats. Nous n’avons pas d’opposition de principe à l’eau résiduelle dans l’auge du moment que l’accès permanent à une eau de qualité adéquate est respecté."
F. L. - "Pas plus ni moins qu’auparavant. Afin d’éviter des difficultés d’interprétation entre DDPP, les conditions d’inspections vont être précisées prochainement par la DGAL. Les professionnels de la filière porcine sont en train d’élaborer des fiches pédagogiques pour apporter des solutions concrètes aux éleveurs et des recommandations pour satisfaire ces obligations réglementaires. Ce travail en parallèle va tout à fait dans l’esprit du plan d’action national « bien-être animal 2016-2020 » qui repose sur une responsabilisation des filières et non pas sur une inflation des normes.