« Un temps d’avance sur le bien-être animal avec notre maternité liberté»
La nouvelle maternité collective à énergie positive de la SCEA Le Gouta dispose de cases mise bas liberté en maternité. Premiers retours d’expérience par Serge Vallais.
La nouvelle maternité collective à énergie positive de la SCEA Le Gouta dispose de cases mise bas liberté en maternité. Premiers retours d’expérience par Serge Vallais.


Le naissage associatif basé à Carentoir (Morbihan) a équipé ses salles maternité de cases mise bas liberté Aco-Funki (180 places en 5 salles). Lors d’une conférence au Space organisée par le distributeur de génétique danoise Breeders, Serge Vallais, l’un des associés, a livré ses premières impressions sachant qu’une centaine de mises bas avaient eu lieu. « Nous sommes encore dans une phase de réglages, notamment de la ventilation. En outre, les cases sont en train d’être modifiées, ce qui n’offre pas des conditions idéales (bruit). On essuie un peu les plâtres, reconnaît-il. Le nombre d’écrasés sous la mère est trop élevé (1 par portée) et devrait être au moins divisé par deux. Néanmoins la case liberté est une solution intéressante. » Le choix d’investir dans des cases liberté s’est fait lors de la réflexion sur le futur bâtiment basse consommation avec chaudière à bois, nids à porcelets et plaques chauffantes en maternité (1). « Il était préférable de partir sur un système de case mise bas définitif plutôt que modulable. Avec l’augmentation de la productivité des truies et du poids des porcelets (passage à 28 jours), il fallait des cases plus grandes. Nous voulions avoir aussi un temps d’avance sur le bien-être animal. » D’une surface de 5,45 m2 (+ 1m2 par rapport aux anciennes cases) les cases Aco Funki (2,4 m sur 2,4 m) sont regroupées en étoile par quatre, avec les auges des truies au centre. Cette disposition optimise la surface avec un seul couloir au lieu de deux. « Au final, le surcoût de la case liberté équivaut à celui des cases ascenseurs. »
Pas de nettoyage des cases en cours de lactation
Les truies sont libres jusqu’à la veille de la mise bas. « Je suis persuadé que plus on les laisse en liberté, mieux la mise bas se passe. De même, nous n’intervenons pas pendant cette période pour ne pas les déranger. C’est aussi moins de temps de travail. » Les bat-flancs sont fermés jusqu’à 4 jours d’âge au minimum. « Je n’ouvre pas tant que les soins des porcelets ne sont pas faits (castration, pas de meulage) pour la sécurité des intervenants. Grâce au double climat (ambiance à 21 °C) les porcelets restent dans le nid et sont faciles à attraper du couloir. On ne rentre pas dans la case.
Plus libres, les truies ont un comportement différent. Elles se déplacent davantage, ce qui stimule la consommation avec un effet attendu sur la montée en lactation. De même, les quatre alimentateurs centraux donnent un effet compétition et stimulent les truies. Lors de la tétée, les porcelets sont plus à l’aise. Moins gênés par les barreaux de contention, ils ont davantage d’accès aux mamelles.
Par ailleurs, on ne nettoie pas les cases. Les déjections sont poussées sous le caillebotis par la truie et les porcelets. »
(1) voir Réussir Porc de février 2017, page 28