Un Mastermix simple d’entretien pour 1 500 places d’engraissement
À l’EARL de la Rue, Patrick Guéguen a investi dans le Mastermix d’Acemo pour alimenter ses porcs charcutiers à sec avec des aliments contenant 35 % de maïs humide.
À l’EARL de la Rue, Patrick Guéguen a investi dans le Mastermix d’Acemo pour alimenter ses porcs charcutiers à sec avec des aliments contenant 35 % de maïs humide.
Éleveur à Plélan-le-Petit dans les Côtes-d’Armor, à la tête d’un atelier de 170 truies naisseur-engraisseur, Patrick Guéguen a fait l’acquisition il y a deux ans d’un Mastermix qui lui permet de fabriquer et de distribuer à sec trois aliments différents contenant 35 % de maïs humide pour ses 1 500 porcs charcutiers (voir aussi Réussir Porc, janvier 2016, page 40). Cet investissement accompagnait la création d’une cellule extérieure et de trois silos couloirs sous un hangar pour conserver du blé et du maïs humide broyé produits en partie sur l’exploitation. Avec le recul de deux années complètes de fonctionnement, l’éleveur fait un bilan plus que positif de son installation, sur les trois points de vue de la fonctionnalité des équipements, des résultats techniques et économiques. Longtemps seul à gérer son élevage et ses 60 hectares de SAU, Patrick Guéguen accorde beaucoup d’importance au temps de travail. "L’entretien régulier des équipements de ma FAF est réduit au strict minimum", explique-t-il : un coup de soufflette une fois par jour dans les angles morts de la mélangeuse, un nettoyage toutes les deux semaines du tapis d’avancement du distrimaïs… et c’est tout !
Contrôler l’humidité et les quantités distribuées
D’un point de vue technique ensuite, l’éleveur a trouvé le bon rythme de croisière après des débuts mitigés liés à un problème d’évaluation de l’humidité du maïs. Désormais, il prélève un échantillon sur le front d’attaque du tas tous les quinze jours pour l’analyser au dessiccateur, afin de réajuster si besoin le taux d’incorporation dans la formule. Un contrôle des quantités distribuées dans les nourrisseurs a également mis à jour un problème de conception des descentes dans l’un des engraissements. "Il a fallu agrandir l’ouverture pour que l’aliment attribué à chaque case puisse descendre dans son intégralité", explique Jean-Noël Le Chanu, technicien Prestor. Les analyses des aliments réalisées avec le fournisseur du complémentaire ont tout le temps révélé une régularité des valeurs nutritionnelles qui traduit un mélange optimal. Une régularité obtenue, selon Skiold Acemo, grâce à la conception de la mélangeuse diagonale qui maintient un mélange homogène pendant toute la phase de distribution. Sur l’année 2016, la croissance en engraissement se situe à 830 g/j, et l’indice de consommation à 2,73, d’excellentes performances obtenues malgré la présentation farine de l’aliment distribué dans des nourrisseurs. "Pour maintenir des croissances régulières, il est important d’avoir des formules stables toute l’année, en évitant notamment une rupture d’approvisionnement en maïs humide avant la nouvelle récolte", conseille Jean-Noël Le Chanu.
D’un point de vue économique enfin, Patrick Guéguen estime que sa fabrique d’aliment à la ferme l’a aidé à surmonter la crise économique. Au total, l’investissement a été de 220 000 euros (stockage céréales, hangar, cœur de fabrique, distribution pneumatique pour 450 places d’engraissement, l’autre bâtiment étant déjà équipé d’une chaîne à pastilles). Soit un coût de fabrication de 26 euros/tonne, malgré un amortissement rapide du matériel (7 et 12 ans). Ce coût à la tonne pourrait diminuer. "Aujourd’hui, la fabrique fonctionne sept heures par jour. Si je peux acquérir de nouvelles terres pour améliorer mon autonomie alimentaire, je pourrai l’utiliser pour fabriquer les autres aliments, ce qui permettra de mieux l’amortir", conclut-il.