Aller au contenu principal

Moins d’émissions gazeuses dans les bâtiments porcins avec le raclage à plat

L’augmentation de la fréquence de raclage permet une réduction des émissions d’ammoniac, de protoxyde d’azote et de méthane. L’abattement d’ammoniac est plus important en période froide.

Le raclage à plat fait partie des meilleures techniques disponibles désormais applicables aux élevages IED de plus de 750 places de truies ou 2000 places de porcs charcutiers, étant reconnue comme une technique permettant de limiter les émissions d’ammoniac dans l’atmosphère. Contrairement au raclage en V, aucune séparation de phases n’est effectuée. Le lisier frais évacué régulièrement est stocké dans une fosse extérieure, de préférence couverte pour limiter les émissions d’ammoniac. Cette technique est moins utilisée que le raclage en V, car elle ne répond pas au besoin d’exportation du phosphore des déjections, nécessaire pour consolider le plan d’épandage de certains éleveurs. Elle peut cependant être une solution intéressante pour des élevages n’ayant pas de soucis au niveau des surfaces d’épandage et souhaitant améliorer l’ambiance de leur nouveau bâtiment. Une étude menée conjointement par les Chambres d’agriculture des Pays de la Loire (porteuse du projet) et de Bretagne à la ferme expérimentale des Trinottières, démontre que l’augmentation de 1 à 7 de la fréquence quotidienne de raclage permet une réduction maximale des émissions d’ammoniac (22 %), de celles de protoxyde d’azote (17 %) et de celles de méthane (16 %). Pour l’ammoniac, il convient néanmoins de moduler le résultat selon la période de mesure : en effet, si la réduction est significative en période hivernale, validant l’intérêt d’un nombre de raclages plus important, cela n’a pas pu être mis en évidence en période estivale. En effet, l’effet positif de la fréquence de raclage serait moindre en été, l’opération de raclage pouvant être une source d’émission d’ammoniac si la température est élevée. Il paraît donc judicieux d’adapter le nombre de raclages selon la saison (celui-ci pouvant être plus réduit en été).

Pas d’effet sur les performances techniques

Dans le même temps, les performances zootechniques, sanitaires (toux, éternuements, lésions sur poumons et nez) et de bien-être (diagnostic Tibena) ont été mesurées, sans pouvoir déterminer de différence significative entre les deux modalités de fréquences de raclage. Les performances zootechniques ont été très bonnes par rapport aux performances habituelles et équivalentes quelle que soit la fréquence de raclage. L’élevage porcin des Trinottières dispose d’un plan d’épandage suffisant qui ne nécessitait pas de séparation de phases. Le choix du raclage à plat est donc conforté par les résultats sur les émissions gazeuses, l’objectif principal de ce système étant l’amélioration des conditions d’ambiance dans le bâtiment d’engraissement.

Rédaction Réussir

Les plus lus

<em class="placeholder">Séverine et Benoît Le Page, accompagnés à gauche de Rémi Berthevas, Porélia  : « Le bâtiment doit se payer tout seul grâce à l’amélioration de l’indice de ...</em>
« Nous maîtrisons notre revenu en étant plus autonomes sur notre élevage de porcs»

L’élevage de 165 truies de Benoît et Séverine Le Page a connu une croissance continue de ses performances techniques et…

<em class="placeholder">La méthanisation passive est une solution rentable pour couvrir sa fosse à lisier, à condition de tenir compte de certaines contraintes techniques et économiques</em>
La méthanisation passive du lisier de porc, une solution rentable

D’après les suivis réalisés par la Chambre d’agriculture de Bretagne, la méthanisation passive du lisier de porc peut…

<em class="placeholder">Guillaume Degoulet, SCEA des Sables (à gauche) et Sylvain Jouy, Agrial : &quot; Le Label rouge Opale m&#039;a permis de financer un nouvel engraissement lors de mon installation. &quot;</em>
« La montée en gamme m'a aidé à financer mon bâtiment de porc en engraissement »

Avec le Label rouge Opale, Guillaume Degoulet a orienté la production porcine de son exploitation vers une montée en gamme…

<em class="placeholder">Fabien Sabourin : « Le gain technico-économique global est estimé à 175 000 euros annuels, soit 23,30 euros par porc produit. »</em>
"J'ai investi dans un nouveau bâtiment de porc en engraissement pour une meilleure rentabilité"

La Scea Le Mignon se dote d’un nouvel engraissement de 2 556 places. Moderne et innovant, l’installation doit permettre…

<em class="placeholder">Florence Guého et Jérémy Mainguy, SARL de la ville Corvec : « La gestion des performances bande par bande nous permet d&#039;être hyper réactifs. »</em>
« Avec le suivi à la bande, nous chiffrons l’impact de nouvelles stratégies de notre atelier porc»
À la SARL de la Ville Corvec, le suivi à la bande proposé par Nutrifirm a permis aux éleveurs d’améliorer leurs performances…
Une maternité pour truies en liberté apportant du confort de travail

À l’EARL Le Lann à Cléden-Poher dans le Finistère, Mathis et Estelle Talec ont investi en 2024 dans une maternité neuve…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)