Le groupement de producteurs de porcs Cirhyo s’organise pour assurer le naissage
Le groupement de producteurs de porcs installé à Montluçon investit aux côtés des producteurs dans des ateliers de naissage afin de combler le manque de porcelets.
Le groupement de producteurs de porcs installé à Montluçon investit aux côtés des producteurs dans des ateliers de naissage afin de combler le manque de porcelets.
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Des dossiers d’agrandissement ou d’installation bloqués, le groupement de producteurs Cirhyo en gère quotidiennement. Créée en 1977 dans l'Allier, l'entreprise étend aujourd’hui sa zone d’activité sur une large partie de la France, allant de la Dordogne à la Savoie, en montant jusqu’aux Ardennes. « La coopérative prend en charge les frais juridiques, mais ces procédures retardent le lancement des travaux et les prix des matériaux continuent d’augmenter pendant ce temps », alerte Philippe Chanteloube, directeur de la coopérative.
Parmi les projets d’agrandissement, très peu concernent les ateliers truies. « Nous avons eu deux projets autour du naissage en 2022. » Pour pallier le manque de porteurs de projets, Cirhyo démarre un projet et le fait fonctionner jusqu’à trouver des éleveurs à qui céder des parts. « Nous avons ainsi acheté trois maternités dans l’est de la France. » Pour la maternité de Cazals, qui fournit les porcelets du Gaec Le Breuil, Cirhyo partage à 50 % les parts avec un autre groupement, Fipso.
Combler les arrêts d’activité
L’installation des jeunes demeure le nerf de la filière. « La pyramide des âges baisse, mais moins qu’en Bretagne. Beaucoup de petits naisseurs ont arrêté il y a une quinzaine d’années », décrit Philippe Chanteloube. Dans la Creuse, le lycée agricole d’Ahun propose un CS porc. « Nous avons six à sept élèves par an, mais c’est insuffisant, explique Edgar Basset, le responsable technique de la coopérative. Nous pouvons fournir du travail pour 16 élèves par an dans notre zone. Nous avons du mal à recruter des salariés qualifiés. Cirhyo emploie 125 salariés rien que dans les maternités et les post-sevrages collectifs. »
Lire aussi : « L’organisation sociétaire de l'exploitation porcine facilite l'installation des jeunes»
La coopérative se veut incitative pour les naisseurs-engraisseurs qui ont pour objectif d’augmenter le nombre de truies. « Ils doivent avoir un projet d’installation d’un jeune, avertit Philippe Chanteloube. On leur garantit de couvrir le coût de production pendant trois ans. Ils sont payés à la fin de l’année la différence entre l’estimation que nous avons faite et leur prix de vente moyen. Ce dispositif est très récent, nous l’avons acté au conseil d’administration à la mi-janvier. » Lors d’une installation, le groupement ajoute trois centimes par kilo, sur un volume défini, et ce pendant dix ans. « La Région Auvergne-Rhône-Alpes a également abondé une cagnotte pour les éleveurs, qui permet aux jeunes de rembourser leur prêt à taux zéro pendant dix ans. »