Aller au contenu principal

Le coût des bâtiments porcins a flambé

Le coût des bâtiments porcins a fortement augmenté entre 2015 et 2023, selon l’Ifip. Cette hausse importante s’est accélérée depuis 2021. Elle touche aussi bien les bâtiments sur caillebotis ou sur paille, en conventionnel comme en agriculture biologique.

Selon une étude réalisée par l’Ifip à partir de devis collectés sur le terrain, le coût de la place d’engraissement sur caillebotis est passé de 401 € en 2015 à 583 € en 2023. Cette hausse s’est faite en deux temps avec une accélération sur ces dernières années : +18 % entre 2015 et 2021, puis +23 % entre 2021 et 2023. Cette accélération peut s’expliquer par la reprise d’activité des entreprises de la construction à la suite de deux années de Covid-19. Elle s’est ensuite aggravée avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a occasionné des difficultés d’approvisionnement en certains matériaux. 

L’Ifip constate également des hausses importantes pour tous les stades physiologiques et tous les types de production. La place de maternité sur caillebotis est passée de 4 084 € en janvier 2015 à 6 899 € en janvier 2023 (+ 69 %). Pour les maternités biologiques, la hausse est du même ordre (+ 63 %). En gestante et en post-sevrage, la hausse est plus modérée (+ 20 %).

Montée en gamme des bâtiments sur paille

La hausse du coût de la place est la plus importante pour les porcs sur paille. Elle est liée à la fois à la hausse du prix de construction, mais aussi à une modification des standards de production. Depuis quelques années, les bâtiments sur paille sont plus sophistiqués qu’avant : bâtiments isolés, en ventilation dynamique, disposant d’automates de distribution d’aliment ou de paille… 

La volonté de ces éleveurs est souvent la même : produire des porcs sur paille tout en garantissant des conditions de travail plus agréables que par le passé. De plus, ils souhaitent optimiser les performances technico-économiques de l’atelier en tentant d’obtenir des croissances et des indices proches de ceux rencontrés en système caillebotis. Ces objectifs sont réalisables, mais ils demandent un investissement plus important dans le bâtiment et l’aménagement des cases, d’où des augmentations du coût de la place pouvant atteindre 143 % en huit ans en engraissement.

Yvonnick Rousselière, yvonnick.rousseliere@ifip.asso.fr

Les plus lus

<em class="placeholder">Cédric Lemée et son fils, Martin, maîtrisent parfaitement la phase de détection des chaleurs et des inséminations artificielles.</em>
« Je n’ai jamais eu de bandes de truies à moins de 90 % de fertilité »
Le Gaec La Boulaie obtient des performances de fertilité et de prolificité de haut niveau. Une conduite d’élevage…
<em class="placeholder">Avec sa nouvelle maternité, Clément a pour objectif d&#039;améliorer le bien-être des animaux ainsi que les performances technico-économiques, et réduire la pénibilité du ...</em>
Bien-être animal : « Nous avons investi dans une maternité liberté pour pérenniser l’exploitation »
Installés en 2020, Clément Betard et sa mère, Christine, ont créé une maternité liberté bien-être pour répondre aux normes de…
<em class="placeholder">Dominique Perdrix, éleveur dans le Finistère : « Dans cette opération, nous sommes tous les deux gagnants : le légumier réduit le coût de transport d’engrais et ses ...</em>
« J’ai réduit les volumes de ma station de traitement du lisier de porc»

Sollicité par ses voisins légumiers, le Gaec Ar Maneriou leur fournit depuis trois ans une petite partie de son lisier. Cette…

<em class="placeholder">L&#039;effet de l&#039;enfouisseur est déjà bien visible sur les parcelles de maïs. En injectant le lisier en profondeur dans le sol, il réduit la volatilisation de l’azote et ...</em>
« Je valorise au mieux le lisier de porc sur mes cultures »

Christophe Le Pironnec a investi dans un enfouisseur et dans de l’épandage de précision pour réduire ses achats d’ammonitrate…

<em class="placeholder">porc basque en plein air</em>
Des ressources naturelles pour les porcs élevés en plein air
L’Ifip a évalué les valeurs nutritionnelles des glands et des châtaignes. Leurs valeurs se rapprochent de celles des céréales,…
<em class="placeholder">Perrine Jamen, service environnement Cooperl : « Les éleveurs qui obtiennent les meilleurs indices de consommation réduisent de 30% leurs rejets azotés. »</em>
Environnement : « Nous avons des solutions pour réduire les rejets azotés à la source en élevage de porc»

Le mâle entier, l’alimentation multiphase et le raclage en V permettent aux adhérents Cooperl de réduire les rejets azotés.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)