La fabrication des aliments à la ferme toujours motivante pour les éleveurs de porcs
Économiser sur le coût alimentaire est la première motivation des éleveurs qui fabriquent leurs aliments à la ferme, selon une enquête menée par Airfaf Bretagne et les Chambres d’agriculture de Bretagne, en partenariat avec des organisations de producteurs.
Économiser sur le coût alimentaire est la première motivation des éleveurs qui fabriquent leurs aliments à la ferme, selon une enquête menée par Airfaf Bretagne et les Chambres d’agriculture de Bretagne, en partenariat avec des organisations de producteurs.
Les éleveurs de porcs investissent dans la fabrication d’aliments à la ferme (Faf) pour plus d’indépendance face à l’évolution du marché des matières premières. 66 % des éleveurs sondés ont choisi l’économie sur leur coût alimentaire comme première motivation à leur choix de fabriquer leurs aliments à la ferme. Parmi eux, 75 % ont cité la valorisation des matières premières produites sur l’exploitation comme seconde raison. Parmi les deux autres motivations proposées, le fait de formuler soi-même ses aliments et d’avoir un lien au territoire apparaissent secondaires.
Une économie d’au moins 10 euros par tonne d’aliment
52 % des éleveurs pensent économiser entre 10 et 20 euros par tonne d’aliment et 43 % d’entre eux pensent en économiser plus de 20 euros. Les économies espérées dépendent du type de Faf : les éleveurs qui fabriquent l’aliment à partir des céréales et des complémentaires (Faf complémentaires) se situent généralement dans la fourchette basse, alors que ceux qui fabriquent en achetant des tourteaux et des aliments minéraux vitaminés (Faf TAMV) pensent économiser plus.
En outre, les économies dépendent du tonnage d’aliment fabriqué dans les élevages : avec plus de 3 000 tonnes fabriquées, la majorité des éleveurs pensent réaliser plus de 20 euros d’économie par tonne d’aliment. En deçà de ce seuil, ils sont davantage à penser se situer entre 10 et 20 euros d’économie.
L’origine des céréales très majoritairement locale
Les élevages TAMV fabriquent en moyenne 95 % de leurs besoins annuels en aliment : ils fabriquent entièrement les aliments engraissement et truies dans la majorité des cas, et 81 % d’entre eux fabriquent la totalité de leur aliment 2e âge. Leur approvisionnement en céréales pour leur fabrication est très local, puisque 87 % de leurs besoins en maïs et 70 % de ceux en blé, orge et autres céréales, sont produits sur l’exploitation ou achetés aux voisins. En ce qui concerne les Faf complémentaires, les éleveurs utilisent tous un complémentaire pour leur aliment engraissement, à hauteur de 28 % en moyenne. Ils sont également 63 % à utiliser un complémentaire pour leur aliment truie, à hauteur de 31 % en moyenne. De la même façon que pour les Faf TAMV, leur approvisionnement en céréales est très local puisque 92 % et 86 % de leurs besoins en maïs et autres céréales sont produits sur l’exploitation ou achetés aux voisins.
Beaucoup de projets d’investissement
Trente et un éleveurs sur cinquante-cinq ont déclaré avoir au moins un projet d’investissement pour leur élevage, et pour vingt-deux d’entre eux, au moins un de leurs projets concerne leur Faf. Pour ces vingt-deux éleveurs, quarante-huit projets autour de la Faf ont été répertoriés. Ces projets concernent principalement la réception et le stockage des matières premières, ainsi que l’évolution du cœur de fabrique. Les éleveurs avec Faf complémentaires citent davantage ce type de projets, traduisant peut-être la volonté pour ceux-ci de s’orienter vers une Faf TAMV.
Repères
Partenaires
L’enquête a été initiée par Airfaf Bretagne et a reçu le soutien financier et logistique de cinq organisations de producteurs : Eureden (Odile Le Bars), Evel’up (Solène Launay), Porc Armor évolution (Yves Auffret), Porélia (Rémi Berthevas) et Syproporcs (Adrien Pensivy).