« Je pèse l’aliment distribué aux cochettes »
À la SCEA de Montafilan, les cochettes en quarantaine sont logées sur paille dans un bâtiment confortable et bien isolé. Pour éviter un alourdissement trop important avant l’insémination artificielle, elles sont rationnées à 2,2 kilos d’aliment gestante par jour jusqu’à la synchronisation des chaleurs.
À la SCEA de Montafilan, les cochettes en quarantaine sont logées sur paille dans un bâtiment confortable et bien isolé. Pour éviter un alourdissement trop important avant l’insémination artificielle, elles sont rationnées à 2,2 kilos d’aliment gestante par jour jusqu’à la synchronisation des chaleurs.
L’élevage de la SCEA de Montafilan à Créhen, dans les Côtes-d’Armor, a été peuplé en 2018 avec des cochettes Adénia d'Axiom sous air filtré.
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Johann Rouault, le chef d’élevage arrivé en décembre 2020, apporte une attention particulière à leur alimentation depuis leur arrivée en quarantaine jusqu’à leur introduction dans les bandes. « Pendant les six semaines de présence en quarantaine, elles ne reçoivent que 2,2 kilos d’un aliment gestante », explique-t-il. Ce niveau de rationnement se poursuit durant la phase d’adaptation réalisée dans un bâtiment sur caillebotis en présence de truies multipares. Pendant la phase de synchronisation des chaleurs, la ration monte à 2,5 kilos par jour. « Nous avons fait le choix de travailler avec un aliment haut de gamme de notre partenaire Garun-Paysanne pour optimiser notre conduite alimentaire, et satisfaire les besoins du cheptel afin d’améliorer constamment notre niveau de résultat », explique Florent Cade, le gérant de l’exploitation. « L’objectif est de limiter leur développement corporel et le dépôt de gras afin d’optimiser leur potentiel de production et de leur assurer une carrière longue », analyse Daniel Bequet, technico-commercial Axiom. Une mesure d’épaisseur de lard dorsal (ELD) à l’entrée en maternité permet de vérifier l’efficacité de cette stratégie alimentaire. « Pour les cochettes, l’objectif de 18 mm est toujours atteint. Elles sont en forme à l’entrée en maternité et les mises bas se déroulent correctement. » Une seconde mesure de l’ELD au sevrage révèle généralement une faible perte d’état d’engraissement, de l’ordre de 2 à 3 mm maximum. « Beaucoup d’entre elles ne perdent pas de gras, souligne Florent Cade. Nous avons travaillé la conduite alimentaire en maternité pour qu’elles maximisent leur consommation d’aliment. Le syndrome de la deuxième portée est quasiment inexistant. » Les chiffres de production sur un an de la SCEA confirment le bien-fondé de cette stratégie : 16,35 porcelets nés totaux, 15,52 nés vivants et 13,71 sevrés par portée, chiffres en progression constante puisque la barre des 14 sevrés a été dépassée sur les six derniers mois (14,14 porcelets sevrés par portée). Johann Rouault met aussi en avant la longévité des truies. « Je réforme uniquement sur les performances techniques. Elles maintiennent leurs performances de reproduction à de hauts niveaux jusqu’à la septième portée. » Daniel Bequet confirme les dires du chef d’élevage. « Nous avons une génétique qui vieillit bien. Et la longévité des truies est favorisée par une conduite alimentaire en quarantaine qui limite leur développement corporel. »