Des prix d’aliment records en porc
En fin d’année 2021, les cours des matières premières ont enregistré des prix élevés à la suite d’une flambée des cours durant la campagne 2020/2021. L'analyse de l'Ifip.
En fin d’année 2021, les cours des matières premières ont enregistré des prix élevés à la suite d’une flambée des cours durant la campagne 2020/2021. L'analyse de l'Ifip.
Les prix du blé fourrager et du tourteau de soja ont respectivement augmenté de 20 et 21 % sur la campagne précédente. Concernant les céréales, malgré une production mondiale de blé en légère hausse, la reconstitution des stocks nationaux couplée à une demande internationale soutenue conforte les prix à des niveaux élevés et cela jusqu’à l’arrivée des récoltes australienne et argentine au premier trimestre 2022, annoncées comme record.
L’offre en maïs est elle aussi abondante mais la demande internationale reste dynamique, notamment en Chine. La flambée des cours de l’énergie aura un impact sur le prix du maïs : coûts de séchage rehaussés et plus forte compétition pour l’utilisation en biocarburant. La fermeté des prix restera de mise. Le constat pour les tourteaux est moins spectaculaire. Malgré une flambée des prix en début d’année 2021, stimulés par la demande chinoise, le tourteau de soja est loin d’avoir atteint les prix records de 2013.
Les récoltes de cette campagne semblent quantitatives et qualitatives pour les trois oléagineux principaux (soja, colza, tournesol). Pour autant, la demande dynamique et les cours soutenus des huiles et de l’énergie conforteront les prix des tourteaux à un niveau élevé. L’arrivée des productions brésiliennes de soja au 1er trimestre 2022 et canadienne et européenne de colza à l’été 2022 pourrait amorcer une légère détente des cours.
Poursuite de la hausse du prix de l’aliment Ifip
La hausse du coût matière vu ci-dessous se répercute usuellement avec un décalage de deux à trois mois sur le prix observé de l’aliment. Ainsi, le pic du prix de l’aliment Ifip pourrait s’observer au premier trimestre 2022 pour atteindre 294 euros par tonne. Ce niveau record reste néanmoins inférieur au maximum enregistré en début d’année 2013. Une détente du prix pourrait être amorcée au second trimestre 2022 avec l’arrivée sur le marché de la production de soja brésilien et l’approche des nouvelles récoltes de blé de l’hémisphère nord. L’objectif des prévisions est de fournir la meilleure estimation possible des conditions de marché jusqu’à la fin du premier semestre 2022. Elles restent dépendantes de la dynamique de la demande chinoise (en porc et matières premières), des conditions climatiques et sanitaires (Covid-19 et FPA) et géopolitiques des différents grands pays producteurs de porc et de matières premières.
(1) Ces analyses sont réalisées avec le concours financier d’Inaporc. Pour plus d’informations, une note de synthèse est disponible sur le site de l’IFIP.