Planification écologique : comment Macron promet de soutenir les agriculteurs
Emmanuel Macron a promis de ne pas laisser d'agriculteurs sans solutions, dans l'impasse, et de les accompagner dans le cadre de planification écologique, le 25 septembre lors d'une allocution diffusée sur X.
Emmanuel Macron a promis de ne pas laisser d'agriculteurs sans solutions, dans l'impasse, et de les accompagner dans le cadre de planification écologique, le 25 septembre lors d'une allocution diffusée sur X.
« Nous voulons une écologie accessible et juste […] Quand je parle d'une écologie accessible et juste, c'est évidemment aussi le travail que nous devons faire pour accompagner nos agriculteurs. Avoir une écologie accessible, c'est ne jamais laisser des agriculteurs sans solution » a déclaré Emmanuel Macron, à l’issue du Conseil de planification écologique le 25 septembre, lors d’une allocution diffusée sur X (ex-twitter).
« Avoir une écologie accessible, c’est ne jamais laisser des agriculteurs sans solution »
L’objectif de cette planification est de réduite de 55% les émissions de carbone de la France d’ici à 2030. « Nous avons durant les cinq dernières années réduit nos émissions de CO2 deux fois plus vite qu’auparavant. Et là où on les réduisait d’environ 1% par an, on les a réduites de 2% par an entre 2017 et 2022. […] Au fond si on prend l’effort total depuis 1990, on a fait la moitié du chemin. C’est l’autre moitié qui nous reste pour atteindre la réduction de 55% des émissions de CO2 à horizon 2030 », a résumé le président de la République.
EN DIRECT | Conclusion du Conseil de planification écologique. https://t.co/A6DusJppVH
— Élysée (@Elysee) September 25, 2023
Réduction des pesticides : Emmanuel Macron cite l’exemple du glyphosate
La planification écologique prévoit plusieurs dizaines d’actions pour atteindre ces objectifs dont une stratégie dédiée à l’agriculture qui comprend notamment la baisse de l’utilisation des phytosanitaires. Pour autant Emmanuel Macron a assuré que le gouvernement ne laisserait jamais des agriculteurs sans solution. « C’est la politique que nous avons retenue pour le glyphosate, celle de toujours chercher le bon équilibre. En France nous avons baissé de 30%, ce qui est unique en Europe, notre dépendance », a-t-il souligné.
Phytosanitaires : une stratégie d’investissement « sans surtransposition »
Pour ne pas laisser « d’agriculteurs sans solutions et dans l’impasse », le président de la République promet « une stratégie d'investissement dans la recherche d'investissements, dans l'accompagnement, sans surtransposition, et en veillant à ce qu'il n'y ait pas justement de différences entre pays européens pour ne jamais nous placer dans la situation de perdre là aussi notre compétitivité ».
Et d’évoquer la défense « des clauses miroirs » à l’international et l’idée de « taxe carbone aux frontières », « qui est un mécanisme absolument essentiel pour de la justice et de la loyauté à l’égard de nos producteurs », selon lui.
Agrivoltaïsme, biomasse et carburants durables, « réponses à la baisse des rendements »
Emmanuel Macron a aussi déclaré vouloir « une écologie qui protège les Français et la nature ». Pour ce faire, il entend que le gouvernement travaille « avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir par l’écologie une réponse à la baisse des rendements par l’agrivoltaïsme, la biomasse, les carburants durables qui sont des mécanismes de revenus complémentaires mais qui vont permettre justement de protéger leurs revenus ».
Travail à venir sur les crédits carbone et les crédits biodiversité
Toujours dans la logique de revenus complémentaires, Emmanuel Macron a annoncé un travail à venir « sur les crédits carbone et leur sincérisation ». « Aujourd’hui, ils ne fonctionnent pas parce qu’ils sont trop faibles », a-t-il affirmé. Il a aussi annoncé la mise en place de crédits biodiversité, avec un point d’étape à la fin de l’année.
Planification écologique : quel calendrier à venir ?
Les objectifs de la planification écologique doivent maintenant être déclinés dans les régions avec « des budgets verts territoriaux », a-t-il ajouté. Ce plan sera complété de la Stratégie nationale biodiversité, « qui sera présentée en octobre », et d’« un plan d’adaptation », qui sera présenté « en décembre ».