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Aveyron - "Notre élevage ovin lait bio maintient son autonomie avec mon installation"

Après un bac STAV, un niveau BTS PA et un CS mécanique à Bernussou, Romain Guitard s’installe avec son père en 2019 pour reprendre le modèle familial de l’exploitation en bio.

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Laurent et Romain souhaitent mettre en avant l’agriculture biologique pour correspondre aux attentes sociétales.
© E. Bru

Laurent Guitard s’est installé en 1992 suite au décès de son père sur l’exploitation familiale située au Vibal, dans l’Aveyron. Fervents défenseurs de la conservation des sols et de l’agriculture raisonnée, lui et sa mère ont fait le choix de passer l’exploitation en bio en 1996. Puis, en 2005, Laurent s’associe avec Thierry Roques, un agriculteur voisin, afin de combler le départ à la retraite de sa mère.

Cela lui a permis de gagner en surface mais également d’augmenter leur référence laitière. Ils seront rejoints par le fils de Laurent, Romain, qui s’installe en 2019 avec un troupeau définitif de 567 brebis lacaunes et 100 hectares de surface agricole utilisée.

Une conversion qui fête ses vingt-huit bougies

Les motivations qui les ont poussés à faire la démarche du bio ? Le souhait de protéger l’environnement mais également de favoriser la pérennisation de leur exploitation tout en restant autonomes en fourrage.

 

 
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L’agrandissement de la bergerie et la construction d’une fumière ont été les projets menés à l’installation de Romain. © N. Fabié

« Soixante-dix ans en arrière, mes parents et mes grands-parents n’avaient pas la chimie, ils savaient travailler la terre avec les moyens du bord, on ne parlait pas encore de mécanisation, alors je me suis dit que ça devait bien marcher, souligne Laurent Guitard. D’autant plus que Société était incitateur avec le prix du lait payé en bio. Nous avons donc construit un séchage en grange en 1999 afin de palier l’arrêt de l’ensilage, interdit dans le cahier des charges. Celui-ci a d’ailleurs été agrandi en 2019 avec l’ajout d’une cellule supplémentaire à l’installation de Romain. »

Plus de qualité et moins de quantités

« À mon installation, j’ai souhaité construire une fumière que nous avons isolée afin de capter l’air chaud pour faciliter le séchage des fourrages ventilés. Avec l’ancien système basé sur l’ensilage et le foin traditionnel, on faisait beaucoup de lait, ça ne valait rien. Maintenant nous avons amélioré grandement cette qualité même si nous avons perdu légèrement en MSU [matière sèche utile] » se réjouit Romain, « d’autant plus que nous avons moins de butyriques dans le lait qu’avec l’ensilage, un avantage pour le prix du lait. »

Leur conduite basée sur la valorisation du pâturage dès la mi-mars, le recours à des traitements antiparasitaires à base de plantes, ou les techniques de conservation des sols, sont autant de pratiques vertueuses que souhaite intensifier Romain sur les prochaines années afin d’anticiper le prochain départ à la retraite de son père.

Théo Guitard, frère de Romain et apprenti technicien en centre d’insémination animale

Un regard extérieur et une aide le week-end

 

 
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Théo Guitard, frère de Romain et apprenti technicien au Centre d’insémination animale. © DR

« Acquérir de l’expérience sur le terrain, prendre le temps de mûrir et préparer mon projet, découvrir différents systèmes et façons de faire… autant d’arguments qui justifient mon choix de devenir technicien avant de devenir moi-même associé du Gaec. Je suis actuellement en licence ovine à La Cazotte et je suis apprenti au centre d’insémination animale du Bourguet pour la Confédération générale de Roquefort. Entre la collecte des béliers, les soins quotidiens, le génotypage, en passant par la collecte et la fabrication des doses de semence, je découvre l’intérêt de la génétique. Et le week-end je fais partager mes découvertes à mon frère. »

Rédaction Réussir

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