Coronavirus
Une coopérative passe à la vente directe pour lutter contre la crise du Covid-19
Dans le Centre-Ouest, l'organisation de producteurs ovins Ecoovi a mis en place un système de drive et de vente directe pour pallier à la crise de l'agneau de Pâques dans le contexte du coronavirus.
Dans le Centre-Ouest, l'organisation de producteurs ovins Ecoovi a mis en place un système de drive et de vente directe pour pallier à la crise de l'agneau de Pâques dans le contexte du coronavirus.
Trouver des chemins de traverse pour écouler les dizaines de milliers d’agneaux de Pâques prêts à l’abattage et stockés sur pied sur les exploitations jusqu’à nouvel ordre, c’est le plan de bataille de la filière. Au front, les éleveurs, qui se battent jour après jour pour limiter la prise de poids (et donc de gras) de leurs animaux, attendent un peu plus désespérément chaque jour des nouvelles de leurs ramasseurs sur la reprise ou non de la collecte et de l’abattage. Certaines coopératives ont mis en place des fonctionnements inédits pour tenter de désengorger les élevages et le marché. C’est le cas de Ecoovi, organisation de producteurs ovins du Centre Ouest, qui s’est lancée dans la vente directe dès le deuxième lundi du confinement. « Ce n’est pas du tout l’activité de la coopérative normalement, explique Guillaume Metz, président de la structure. D’habitude, nous vendons les agneaux à l’abattoir qui se charge ensuite de la commercialisation. » La force d’Ecoovi, c’est de travailler avec la Sodem, une entreprise d’abattage détenue par les éleveurs et dont la présidence revient au même Guillaume Metz. « En concertation avec la force de vente de la Sodem, nous avons donc mis en place un service de vente directe de caissette, sur six points de vente. Trois nouveaux devraient être prochainement mis en place pour répondre à la demande », poursuit le Guillaume Metz.
Des caissettes de cinq kilos et des merguez
La création de ce circuit de commercialisation n’est pas anodine car elle fait suite à une demande des éleveurs qui ont reçu de nombreuses demandes de particuliers qui souhaitaient leur acheter de l’agneau. « On sent une réelle solidarité avec nos voisins qui ont vraiment envie de nous aider à leur niveau, donc en mangeant de l’agneau », apprécie le président de la coopérative. Les éleveurs de la coopérative sont appelés à faire savoir au plus vite leurs prévisionnels d’agneaux et se sont eux qui assureront les permanences sur les points de vente. L’abattoir dispose en outre d’un camion frigorifique de 3,5 tonnes qui facilitera grandement l’approvisionnement de ces drives temporaires. « Nous ne pouvons pas prédire combien d’agneaux nous allons pouvoir vendre, il s’agit d’une clientèle très locale donc pas extensible avec les restrictions de déplacements que nous connaissons, reconnait Guillaume Metz. Néanmoins, c’est toujours l’occasion de mettre en valeur la production locale et de montrer tout le travail réalisé par les éleveurs et la filière. »
D’autant que l’offre correspond aux attentes des confinés, puisque les caissettes de cinq kilos chacune, contiennent du gigot, de l’épaule et des côtes, désossés ou non. En plus des caissettes, la coopérative met en vente des merguez au détail. Une partie du prix sera reversée dans une caisse "coup dur" destinée aux éleveurs.
Pour toute commande, contacter commercial@sodem-primial.com