Réformer rapidement les brebis improductives
80 à 110 euros : c’est le manque à gagner d’une brebis qui reste vide sur une campagne (en comptant l’agneau non vendu, les charges d’alimentation, l’aide ovine et la vente en réforme).
80 à 110 euros : c’est le manque à gagner d’une brebis qui reste vide sur une campagne (en comptant l’agneau non vendu, les charges d’alimentation, l’aide ovine et la vente en réforme).
On ne le dira jamais assez, limiter le nombre de brebis improductives sur son exploitation permet de réduire les coûts d’achat de concentré. Compte tenu du prix des aliments, réformer le plus rapidement possible les brebis improductives est essentiel. Ce tri peut être fait lors du constat de gestation qui permettra d’identifier les brebis adultes vides sur luttes d’automne, les récidivistes sur luttes de printemps et d’été. À la fin de l’agnelage, les brebis qui n’ont pas d’agneau peuvent également être écartées. Enfin, lors du tarissement, les réformes peuvent concerner les brebis trop âgées, celles qui présentent des mammites, des boiteries, etc.
Mieux vaut vendre les réformes en l’état
Sauf avec de l’herbe de printemps (tableau), engraisser les brebis de réforme coûte trop cher ! Il est donc conseillé de les vendre en l’état.
La solution la plus efficace et la plus précoce pour repérer les brebis vides est le constat de gestation. Son coût, d’environ un euro par brebis, est vite rentabilisé par les agneaux vendus en plus, surtout pour des luttes de printemps, début et milieu d’été. Les brebis non gestantes peuvent également être identifiées à la fin de l’agnelage mais l’intérêt économique est alors moindre.
N’hésitez pas à demander conseil à votre technicien afin de trouver des solutions pour travailler sur la réforme des improductives.
Sarah Maniago, éleveuse dans l’Aude, 300 brebis, race Lacaune viande
« Pas de mise bas sans une échographie au préalable ! »
« Sur ma ferme, je réalise chaque année deux périodes de mises bas. Les brebis vides lors de la première période sont automatiquement remises en lutte à la deuxième. Je fais en sorte que chacune des brebis que je garde agnelle au moins une fois dans l’année. Pour m’assurer de cela, je fais systématiquement des échographies, suivies d’un dénombrement afin de savoir combien d’agneaux produit chacune de mes brebis. Cette technique me permet au mieux de gérer l’alimentation de mes brebis et donc, de faire des économies. En plus du bénéfice financier, cela me permet de faciliter mon travail au quotidien dans la constitution de mes lots. »