À quoi reconnaît-on un chien de protection ?
Chien de protection, voire patou, par abus de langage sont des mots souvent utilisés. Le terme est vaste, mais comment définir ce type de chien et quelle race choisir ?
Chien de protection, voire patou, par abus de langage sont des mots souvent utilisés. Le terme est vaste, mais comment définir ce type de chien et quelle race choisir ?
On en croise de plus en plus dans nos campagnes. Ils sont souvent de couleur claire, toujours impressionnants et dotés d’un aboiement puissant. Les chiens de protection sont de type molossoïdes, c’est-à-dire de grande taille et de forte corpulence, avec une tête plutôt arrondie, un museau relativement court et les oreilles tombantes. Ils mesurent en général 70 cm au garrot, contre 45 à 65 cm de moyenne pour les chiens de conduite. Ceux-ci ressemblent d’ailleurs plus aux prédateurs canins sauvages. Les différences entre chiens de conduite et chiens de protection ne s’arrêtent pas à la morphologie puisque, contrairement aux premiers, les seconds ont perdu leur comportement naturel de prédation à force de sélection. La nonchalance de leurs déplacements leur permet de mieux être accepté dans l’entourage des herbivores. La sélection fonctionnelle des chiens de protection leur a ôté les comportements type regard fixe, affût et poursuite que l’on retrouve toujours chez les chiens de conduite.
Un chien qui sait travailler seul
Dans la relation aux humains, là aussi, la différence est de taille. Le chien de protection est familiarisé avec son maître et les êtres humains en général, mais contrairement aux chiens de conduite, va le plus souvent travailler seul. Il a de ce fait plus d’attachements au troupeau qu’à son maître même s’il reconnaît l’autorité de celui-ci.
Il existe 28 races de chiens de protection officiellement reconnues par la fédération cynologique internationale (FCI) dont le Montagne des Pyrénées, le Kangal, le Cão de Gado Transmontano, le Cão da Serra da Estrela ou encore le berger de la Maremme et des Abruzzes pour les plus fréquemment rencontrés en France. Par ailleurs, d’autres races non reconnues par la FCI peuvent également très bien convenir pour la protection des troupeaux.
Pas de race meilleure qu’une autre
Le guide de l’utilisateur du chien de protection des troupeaux explique qu’il est « difficile de comparer les races car il faudrait pouvoir séparer l’effet de la génétique de celui de l’environnement (conditions d’élevage, éducation…). » Parmi les races recensées, il n’y en aurait pas une meilleure qu’une autre. Cependant, il est essentiel de conserver des bonnes lignées en faisant s’accoupler ensemble des bons chiens. Ceux-ci sont considérés comme tels si leur attachement au troupeau est satisfaisant, s’ils sont efficaces et si leur mise en place n’a pas causé de problèmes. Ainsi, il faut impérativement éviter de mettre au travail des chiens issus ni de bonnes lignées ni de races convenablement utilisées en conditions de travail réelles. Il est préférable d’éviter également les races trop exotiques, trop rares ou peu connues, qui ne permettraient pas d’avoir suffisamment de choix d’individus.
Lors du repérage avant achat d’un chiot ou d’un adulte, n’hésitez pas à demander à voir travailler les parents (au pâturage et en bergerie). En effet, un éleveur qui se dit satisfait de ses chiens n’aura peut-être pas les mêmes attentes que vous.