Protégés du vent, les agneaux grandissent mieux
Sur une partie du territoire indien, l’hiver se caractérise par un vent froid très présent. Une équipe de chercheurs de l’État du Rajasthan, au Nord de l’Inde, a étudié les différences physiologiques entre deux lots d’agneaux âgés entre trois et cinq mois. Un des lots a été élevé sur une parcelle entièrement à découvert, l’autre ayant un accès pendant la nuit à un cabanon, protégeant ainsi du vent. Pendant 45 jours, les scientifiques ont relevé les rythmes cardiaques, ont écouté les respirations des agneaux, ont comparé leur efficacité alimentaire, ont mesuré leur croissance, etc. Les deux lots disposaient de la même ressource en eau et en aliment. L’étude ayant porté sur une race ovine locale, les Malpuras, les agneaux exposés au froid ont prouvé les capacités de la race à s’adapter à un environnement hostile.
De l'énergie pour lutter contre le stress hivernal
Cependant, les agneaux soumis à ces conditions climatiques pénibles ont dû modifier leur physiologie et puiser dans leurs réserves corporelles pour lutter contre le stress hivernal. Ainsi, les agneaux qui ont bénéficié d’un abri pendant la nuit ont profité de leur micro-environnement plus confortable pour emmagasiner des réserves et leur croissance a donc été sensiblement supérieure à ceux laissés au froid. Plus précisément, les agneaux protégés la nuit ont une efficacité alimentaire plus importante que les agneaux dehors tout le temps. De même, leur niveau de glucose dans le sang est plus important. Enfin, les agneaux laissés dehors nuit et jour ont une température corporelle plus élevée la nuit alors que leur rythme respiratoire et cardiaque est plus bas que ceux qui ont un abri pour la nuit. En résumé, protéger les agneaux au moins la nuit lors de conditions climatiques difficiles s’avère utile pour préserver la santé et le fonctionnement physiologique des animaux et impactera positivement la croissance.