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Les moutons ne soignent pas leurs dents

Les ovins ne semblent pas préoccupés par l’état de leur dentition, c’est du moins ce que semble montrer une étude germano-suisse.

L'aspect abrasif d'un aliment sur l'émail dentaire n'est pas un critère de choix pour les ovins. © L. Geoffroy
L'aspect abrasif d'un aliment sur l'émail dentaire n'est pas un critère de choix pour les ovins.
© L. Geoffroy

L’usure des dents est un facteur déterminant de la longévité des ruminants. Une équipe de chercheurs suisses et allemands ont conduit une expérimentation sur un lot de 13 brebis. Les animaux ont eu à disposition sept différents types d’aliments avec un apport nutritionnel équivalent. Les rations étaient distribuées sous forme de granulés, composés de luzerne sans phytolithes (concrétions minérales dans les plantes), auxquels les chercheurs ont ajouté de la poussière de sable à différentes concentrations et avec des grains de taille variée. Les brebis ont été mises dans des enclos individuels pendant sept mois. Les sept rations différentes leur étaient présentées régulièrement et les chercheurs ont mesuré le poids d’aliment ingurgité et le temps qu’ont passé les brebis à s’alimenter. Un lot témoin de brebis était nourri avec une ration contrôlée sans substances abrasives. L’analyse de ces mesures a montré que les brebis ne faisaient pas de différences entre les rations, elles ne percevaient pas la présence des substances abrasives. Les scientifiques ont complété leur étude avec un lot de brebis nourries avec du fourrage riche en phytolithes. Ces dernières n’ont pas non plus montré de réticence à se nourrir. Les auteurs de l’étude restent néanmoins prudents sur leurs résultats, conscients de la fragilité d’un lot aussi restreint. L’étude a tout de même mis en lumière une différence flagrante entre ovins et caprins. Un lot de chèvres était également étudié et les résultats de celui-ci ont montré que les chèvres se tournaient préférentiellement vers les aliments les moins abrasifs.

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