Les laitiers veulent faire entendre leur voix
L’étude « Bergers demain en brebis laitières » est un premier pas qui signe la volonté des éleveurs de faire émerger une véritable filière nationale capable de faire valoir les intérêts du lait de brebis.
Jusqu’à présent, on passait pour les émirs de l’or blanc. Le lait de brebis était une filière qui se débrouillait seule et ne posait de problème à personne. Or, depuis quelques années, nous sommes rattrapés par la conjoncture qui touche l’agriculture. Cette filière est en crise. » Tel est le constat dressé par Philippe Meynier, vice-président du Comité national brebis laitières (CNBL), lors du dernier Sommet de l’élevage. Éleveur en Corse, il préside le comité de pilotage de l’étude « Bergers demain en brebis laitières » dont le but était de faire un état des lieux de la production française de lait de brebis et de voir, bassin par bassin, « si on partage le même constat ».
Derrière ce travail, réalisé par l’Institut de l’élevage et financé par FranceAgriMer et la CNE (Confédération nationale de l’élevage), l’idée est de fédérer les trois bassins traditionnels, rayon de Roquefort, Pyrénées-Atlantiques,Corse, pour répondre ensemble à la question : « Qu’est-ce qu’on va devenir ? ». Se fédérer pour faire entendre ensemble la voix du lait de brebis à l’échelon national et européen et ne plus être la production qu’on oublie — parce que réputée trop riche — lorsqu’on met sur la table des soutiens financiers aux filières.Ou, parce que trop discrète, lorsqu’on édicte des règles de politique agricole qui ne tiennent pas compte des spécificités du lait de brebis. Le paquet lait en est la parfaite illustration. Pensé pour le lait de vache, il est censé s’appliquer aux autres productions mais s’avère difficilement applicable en l’état pour les ovins lait. Se fédérer enfin pour faire reconnaître la place des fromages au lait de brebis et développer les ventes est le plus sûr moyen d’apporter des solutions aux difficultés de la filière.
La suite du dossier dans Pâtre janvier 2013
Derrière ce travail, réalisé par l’Institut de l’élevage et financé par FranceAgriMer et la CNE (Confédération nationale de l’élevage), l’idée est de fédérer les trois bassins traditionnels, rayon de Roquefort, Pyrénées-Atlantiques,Corse, pour répondre ensemble à la question : « Qu’est-ce qu’on va devenir ? ». Se fédérer pour faire entendre ensemble la voix du lait de brebis à l’échelon national et européen et ne plus être la production qu’on oublie — parce que réputée trop riche — lorsqu’on met sur la table des soutiens financiers aux filières.Ou, parce que trop discrète, lorsqu’on édicte des règles de politique agricole qui ne tiennent pas compte des spécificités du lait de brebis. Le paquet lait en est la parfaite illustration. Pensé pour le lait de vache, il est censé s’appliquer aux autres productions mais s’avère difficilement applicable en l’état pour les ovins lait. Se fédérer enfin pour faire reconnaître la place des fromages au lait de brebis et développer les ventes est le plus sûr moyen d’apporter des solutions aux difficultés de la filière.
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