Les Italiens attentifs à la santé de leurs brebis et à leur impact environnemental
Lors du huitième symposium sur les laits non bovins organisés par la fédération internationale du lait, les chercheurs italiens ont présenté des modèles pour préserver l’environnement et pour chiffrer l’impact du virus Bluetongue.
Gagner en productivité laitière est écologique
En Sardaigne, deux chercheurs se sont intéressés à l’empreinte environnementale laissée par l’élevage des brebis laitières, largement représentées sur l’île italienne. Avec plus de 10 000 exploitations laitières regroupant 2,7 millions de têtes, le secteur ovin lait sarde est très dynamique avec une production annuelle de 330 millions de litres de lait. Les deux chercheurs ont pris la problématique environnementale dans un sens peu commun : comment garder la même production laitière en économisant des surfaces ? Leur étude, réalisée pour aider l’orientation des politiques locales, pointe un besoin de gain de production par brebis de l’ordre de 20 litres par an pour les élevages moyens (plus de 300 têtes) et de l’ordre de 30 litres par an par brebis pour les petits élevages (inférieurs à 300 brebis). Ce gain de productivité permettrait de réduire, d’après leurs prévisions, de 8,5 % le cheptel régional et d’économiser ainsi quelque 15 000 hectares de pâturage.
Le virus Bluetongue a un coût et il n’est pas négligeable
Apparu une première fois en 2000, le virus Bluetongue est depuis omniprésent en Italie où il a causé plus de 50 000 infections en élevage. Ce virus, qui touche particulièrement les élevages de ruminants représente un coût loin d’être négligeable pour l’économie agricole du pays. Des chercheurs italiens se sont donc attelés à trouver un modèle permettant de calculer ces pertes économiques.Ce modèle détaille tous les secteurs publics et privés impactés, à quel niveau et met en lumière des pistes pour tenter de contrôler le virus.