Aller au contenu principal

Les brebis passent l’hiver sur les prairies des vaches

Les parcelles de pâturage destinées aux vaches peuvent très bien accueillir des brebis durant l’hiver. Les avantages sont nombreux et tendent à être quantifiés grâce à une étude en cours au Ciirpo.

<em class="placeholder">Brebis au pâturage en décembre.</em>
Plusieurs essais et des suivis en élevage sont en cours pour évaluer les avantages du pâturage hivernal des brebis sur les parcelles dédiées aux vaches.
© Ciirpo

La pratique existe depuis plusieurs décennies. Pourtant les références manquent pour quantifier les intérêts du pâturage hivernal des brebis sur les prairies des vaches. Des essais (1) sont en cours dont voici les premiers résultats. Avec un pâturage en début d’hiver, la hauteur d’herbe est équivalente à celle des prairies non pâturées à partir de la fin mars.

« Les brebis nettoient la prairie et favorisent le développement des trèfles »

Ainsi, à 300 °C jour (le 15 mars en 2024), la biomasse est légèrement inférieure sur la zone pâturée par rapport à celle non pâturée (100 à 400 kg MS/ha). À 500 °C jour (le 4 avril en 2024), l’écart se réduit. En revanche, si les brebis sont encore dans la parcelle début février, un décalage de la pousse de l’herbe au printemps est observé.

Une meilleure qualité de l’herbe

Le pâturage hivernal des brebis favorise la diversité floristique des prairies permanentes. À titre d’exemple, au pôle régional ovin de Charolles (Saône-et-Loire), la zone pâturée comporte 15 % de légumineuses et 9 % de diverses espèces consommables en plus. Le pâturage des brebis recrée en effet de l’espace, facilitant le passage de la lumière. Il favorise donc le développement des trèfles.

Ce constat se retrouve sur les valeurs alimentaires des prairies. La teneur en protéines est supérieure en début de printemps. Enfin, les mesures réalisées ont montré que les brebis ne tassent pas le sol, y compris lors d’épisodes très pluvieux comme ce fut le cas au cours de l’hiver 2023-2024. Les mesures se poursuivent cet hiver.

(1) Projet Accomplir piloté par Idele et financé par FranceAgriMer via des fonds Casdar.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathilde Poulet</em>
« Je travaille comme technico-commerciale avant de m’installer en élevage ovin »
Prendre son temps pour construire un projet viable et profiter de l’expérience du terrain en amont, voilà les objectifs de…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis
« Nous devons nous réapproprier la mort de nos animaux »
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis à Montréal dans l’Aude et est engagée dans la création d’un abattoir mobile. Suivie…
Laurent Loury, sélectionneur ovin
"A cause de la FCO, je vais manquer d’agneaux, de brebis et mes reproductrices sont bloquées sur ma ferme"
Laurent Loury est sélectionneur de brebis Ile de France dans l'Oise. Son troupeau est contaminé par la FCO3, les pertes animales…
<em class="placeholder">Christophe Holtzer et Éric Arnould</em>
« Je facilite la reprise de ma ferme ovine »
Dans les dix ans à venir, 61 % des éleveurs ovins prendront leur retraite. Face à ce constat alarmant, Éric Arnould a…
Pôle ovin au Sommet de l'Elevage 2024
Sommet de l’élevage – Face à la FCO, le pôle ovin en demi-teinte
Le Sommet de l’Elevage ouvre ses portes du 1er au 4 octobre à Clermont-Ferrand. Le contexte sanitaire n’a pas permis la…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre