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Le contrôle de performances ovin peut continuer malgré le Covid-19

Avec la mise en place du confinement et des mesures barrières, les visites en élevage des techniciens de contrôle de performances sont compromises. L’activité ne s’arrête pas pour autant.

L’Institut de l’élevage, épaulé par Races de France, a contacté au niveau national toutes les structures habituellement chargées du contrôle de performances en élevage ovin allaitant pour savoir si elles maintenaient leurs activités et si oui, comment. Agathe Cheype (Institut de l’Élevage), rappelle le fonctionnement du contrôle de performances : « il existe trois niveaux de contrôle de performances : la formule reproduction avec l’enregistrement des mouvements d’animaux (mises à la lutte, naissances et mortalités), la formule élevage qui s’appuie sur la pesée des agneaux à 30 jours pour évaluer la valeur laitière de la mère et la formule complète qui comprend une pesée supplémentaire à 70 jours pour évaluer la croissance des agneaux. »

La pesée est réalisée par l’éleveur lui-même

Les responsables professionnels de France génétique élevage souhaitent qu’en priorité la formule reproduction soit maintenue, quitte pour un éleveur en formule supérieure de descendre temporairement de niveau de contrôle. Le maintien des activités de pesées est néanmoins hétérogène sur le territoire. Selon les régions, les politiques d’entreprises et le souhait de l’éleveur, elles peuvent néanmoins toujours avoir lieu. Les entreprises qui stoppent les interventions des techniciens en élevage peuvent pour certaines d’entre elles proposer aux éleveurs de réaliser eux-mêmes les pesées. Pour faciliter cela, les bascules des techniciens en élevage ont été mises à disposition des éleveurs au niveau départemental. Agathe Cheype détaille les différentes possibilités, propres à chaque entreprise : « soit l’éleveur va lui-même chercher la bascule et la rapporte ensuite, soit le technicien dépose la bascule à l’entrée de l’exploitation et revient la chercher à la fin du chantier de pesée. Ce fonctionnement s’est par exemple très rapidement mis en place dans le Sud-Est. » À l’inverse, certaines structures qui ont arrêté les visites en élevage n’ont pour l’heure pas encore proposé de solution de pesée alternative, principalement par manque de matériel. « Notons la belle réactivité et les efforts de réorganisation réalisés par les structures, qui ont par exemple développé le système de pesées par les éleveurs alors que ce n’est pas un service proposé d’habitude, apprécie Agathe Cheype. Quoi qu’il en soit, l’adaptation se fait au cas par cas et au jour le jour, toujours avec le souci de répondre au plus près de la demande de l’éleveur et en maintenant au maximum une collecte de données optimale ».

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