" Le constat de gestation pour améliorer le résultat économique "

" Le constat de gestation est une pratique devenue incontournable dans la gestion du troupeau. Son intérêt économique est majeur pour les luttes naturelles de printemps et jusqu’au milieu de l’été. En effet, le taux de fertilité en lutte naturelle reste, dans la grande majorité des cas, inférieur à celui obtenu en saison sexuelle. Sur synchronisation des chaleurs, les résultats espérés sont de 55 à 70 % de brebis gestantes avec une insémination animale ou bien avec l’introduction des béliers. Avec une fertilité de 80 %, le constat de gestation sans dénombrement du nombre d’agneaux par portée améliore la marge brute de 7,7 € par brebis mise à la reproduction en prenant en compte un coût d'un euro pour la prestation selon Inosys-réseau d’élevage. Danielle Sennepin de la chambre d’agriculture de la Creuse explique que « cet écart est essentiellement lié à une augmentation de la productivité numérique du fait d’une remise en lutte rapide des brebis vides et à une moindre consommation de fourrage et de concentré des brebis improductives ».
Avec un taux de fertilité plus faible, l’intérêt de cette technique est encore plus important. « Le dénombrement et la séparation des brebis par taille de portée au cours du dernier mois de gestation augmentent la marge brute d'un euro supplémentaire par brebis luttée, poursuit Danielle. Mais cette technique est également particulièrement appréciable en matière de travail autour de l’agnelage : poids des agneaux plus adaptés à la taille de la portée, moins de mauvaises présentations à l’agnelage, agneaux plus vigoureux à la naissance… ». Pour être fiable, les brebis doivent être à jeun lors du constat de gestation. Ce dernier est réalisé 45 jours après le retrait des béliers après une lutte courte (60 jours en contre saison et 40 jours en saison). Enfin, il est important que l’opérateur soit expérimenté, en particulier pour dénombrer la taille de la portée. "