La Périgourdine recherche de nouveaux éleveurs ovins
Lancer d’ici quelques mois la marque « Agneau des Bories », c'est le projet de la coopérative agricole La Périgourdine, installée en Dordogne.
Lancer d’ici quelques mois la marque « Agneau des Bories », c'est le projet de la coopérative agricole La Périgourdine, installée en Dordogne.
Les bories, ce sont ces cabanes en pierre où peuvent s’abriter les bergers. Une bien belle carte postale. Mais pour les éleveurs périgourdins qui ne sont pas engagés dans la filière Agneau du Périgord, il s’agit d’un nouveau débouché. « Cette démarche a été initiée il y a quelques mois avec la mise en place d’une nouvelle organisation commerciale », résume Philippe Lacaze, technicien ovin au sein de la coopérative La Périgourdine.
Il faut dire que le cahier des charges du label rouge Agneau du Périgord est relativement restrictif. De fait, tous les éleveurs ovins périgourdins ne peuvent y prétendre. « Seules trois races sont éligibles (la Lacaune, la Lozérienne et la Romane), l’agneau doit être croisé, il y a une certaine conduite alimentaire à adopter, etc. » D’autres d’éleveurs ont aussi fait le choix de l’agneau d’herbe et bio.
La nouvelle filière optera ainsi pour un cahier des charges simplifié afin que le maximum d’éleveurs ovins puisse y avoir accès. « Nous ne souhaitons pas perturber les ventes label rouge mais nous tourner vers l’ensemble des éleveurs. » En outre, l’agneau des bories – élevé sous la mère – devra être nourri au pis durant 60 jours au minimum. Son poids carcasse affichera entre 15 et 23 kg et son âge pourra atteindre les 300 jours maximum.
Cette démarche – à l’image de ce qui est pratiqué pour l’IGP Agneau du Périgord – proposera par ailleurs des prix garantis. « Pendant six mois, nous allons avoir des prix de base qui pourraient se rapprocher de ce qui est pratiqué pour l’Agneau du Périgord. Mais nous allons également fixer des plus-values commerciales, de 40 à 50 centimes selon la période de l’année. »
Si la marque « Agneau des bories » a déjà été déposée auprès de l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI), la filière ne devrait cependant voir le jour qu’en juin prochain.
Intéressé ?
Les éleveurs ovins intéressés – implantés en Dordogne et dans les cantons limitrophes de la Corrèze, du Lot et du Lot-et-Garonne – peuvent contacter Philippe Lacaze au 06 75 62 72 51. Les productions pourraient être par la suite commercialisées au côté d’autres produits traditionnels et locaux de la coopérative.