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Des fromagers fermiers mutualisent le marketing et la R & D

Les éleveurs ovins mutualisent les achats, les recettes et le packaging et propose une gamme ovine qui compte, pour l’instant, des yaourts, une tomme à pâte pressé et un fromage à croûte lavée type reblochon. © DR
Les éleveurs ovins mutualisent les achats, les recettes et le packaging et propose une gamme ovine qui compte, pour l’instant, des yaourts, une tomme à pâte pressé et un fromage à croûte lavée type reblochon.
© DR

Invitation à la ferme rassemble des éleveurs laitiers bio qui ont mis ensemble des recettes et du marketing pour vendre localement des fromages et des yaourts fermiers. Ce réseau créé en 2015 compte maintenant 34 fermes dont, nouveauté, deux éleveurs ovins laitiers, l’un en Vendée et l’autre dans le Pays basque. La bergerie Ondars à Lantabat dans les Pyrénées-Atlantiques élève des Manech Tête rousse et fabrique yaourts et desserts laitiers.

Une rémunération calculée à 1 500 euros les mille litres

En Vendée, la Bergerie de la Brandais à Talmont-Saint-Hilaire fabrique une tomme bio avec le lait de leurs 180 Lacaune acquises l’an dernier. Pour Damien Ravon, la mutualisation permet d’être plus réactif en fromagerie ou en commercialisation. « Nous avons trois experts de la transformation laitière et nous travaillons en groupe sur les techniques fromagères, apprécie l’éleveur qui livre une dizaine de magasins, grandes surfaces ou crémeries. Le réseau permet de rentrer plus facilement dans de nouvelles enseignes ».

Visant une rémunération équitable et valorisant les emplois dans les fermes, le prix des fromages et yaourts est fixé pour que le lait soit rémunéré à 1 500 euros les 1 000 litres (550 € en vaches laitières), en plus du bénéfice de la fromagerie. Les fermiers actionnaires décident collectivement tous les trois mois des grandes orientations du réseau. Ils orientent ainsi le travail des six salariés de l’équipe basée à côté de Nantes. Une troisième bergerie, actuellement en conversion, dans les Côtes-d’Armor pourrait prochainement rejoindre le réseau qui vise 65 éleveurs laitiers fin 2020.

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