Foncier agricole
Quel prix des terres agricoles en 2022 ?
Le marché foncier agricole a confirmé son dynamisme l’an passé, avec des surfaces et des prix records depuis plus de 25 ans, selon les données de la Fédération nationale des Safer publiées ce 25 mai.
Le marché foncier agricole a confirmé son dynamisme l’an passé, avec des surfaces et des prix records depuis plus de 25 ans, selon les données de la Fédération nationale des Safer publiées ce 25 mai.
Après une année 2021 post-Covid en fort dynamisme, le marché foncier rural s’est avéré plus contrasté en 2022, selon les données publiées ce jour la Fédération nationale des Safer (FNSafer) conjointement avec le ministère de l’Agriculture.
L’an passé, sur l’ensemble du foncier rural, 374 000 transactions ont été enregistrées (en recul de 6%), pour une surface de 763 000 hectares et une valeur de 46,2 milliards d’euros (-6%). Mais si l’accalmie s’est fait ressentir sur les transactions de maisons de campagne, les marchés fonciers agricoles et forestiers atteignent des niveaux records depuis 1994.
Jamais autant de terres n’ont été vendues depuis 1994
Sur le marché des terres agricoles, 106 130 transactions ont été enregistrées en 2022, un nombre en hausse de 2,5% sur un an, concernant une surface de 480 400 hectares (record absolu depuis 1994), en croissance de 2,7% et une valeur totale de 7,144 milliards d’euros, en hausse de 4,9%.
Dans le détail, la FNSafer souligne une « nette progression des transactions de biens loués » alors que les transactions de biens libres bâtis marquent le pas.
Evolution des surfaces échangées sur le marché des terres et prés entre 1993 et 2022
Quel prix moyen pour les terres et prés libres non bâties ?
Après un repli en 2021, la FNSafer note que le prix des terres et prés libres non bâtis est reparti à la hausse en 2022, à +3,2%, pour un atteindre un prix moyen de 6130 euros par hectare. Soit un niveau record depuis 1997.
Les prix augmentent de 1,6% dans les zones de grandes cultures, pour un prix moyen des terres de 7390 euros par hectare.
Pour les zones d’élevage bovin, la hausse est de 1,7%, pour un prix moyen des terres et prés libres non bâtis de 4650 euros par hectare.
En zone de polyculture élevage, le prix des terres atteint 6 210 euros par hectare en moyenne, en hausse de 5,2% sur un an.
La FNSafer souligne aussi un écart qui se creuse entre le prix des terres irriguées et des terres non irriguées.
Des contrastes importants sont aussi observés suivant les régions. Les prix sont en hausse dans trois régions du sud de la France : Provence-Alpes-Côtes d’Azur (+26,1%), Occitanie (+6,5%), et Nouvelle Aquitaine (+7,2%). A l’inverse les prix accusent une baisse dans les régions du quart nord-est : Hauts-de-France (-2,6%) et Grand Est (-3,4%).
Evolution du prix des terres et prés libres non bâtis par système de production dominant
Quel prix moyen pour les terres et prés loués non bâtis ?
Du côté des terres et prés loués non bâtis, le prix moyen progresse de 2,9% pour passer au-dessus de la barre des 5000 euros par hectare à 5060 euros.
Pour les zones de grandes cultures, le prix moyen à l’hectare des terres et prés loués non bâtis atteint 6500 euros (en hausse de 3,9%) contre 3810 euros (+3,3%) dans les zones d’élevage bovin.
Evolution des prix des terres et prés loués non bâtis par système de production dominant
Près de 250 000 hectares de terres louées ont été vendues l’an passé, soit une surface en progression.
La FNSafer souligne une hausse de 13% des acquisitions de ces terres agricoles par des particuliers qui représentent aujourd’hui près d’une transaction sur six des terres louées non bâties. Un phénomène à mettre en lien avec la stabilité du rendement locatif brut moyen à 2,72%, soit un niveau supérieur au rendement des placements à taux garantis et à celui des assurances-vies en fonds euros.