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L’eudémis, future plaie des vignobles septentrionaux

Une étude de l'impact du réchauffement climatique sur le vers de la grappe eudémis montre que la pression du parasite devrait baisser dans le sud de la France mais s'accentuer dans la partie nord.

Le ver de grappe eudémis, selon les modélisations, devrait être de moins en moins synchronisé avec le cycle de la vigne dans les vignobles méridionaux.
Le ver de grappe eudémis, selon les modélisations, devrait être de moins en moins synchronisé avec le cycle de la vigne dans les vignobles méridionaux.
© Gailhampshire/Wikipédia

Dans le cadre de sa thèse, la climatologue Victorine Castex s’est intéressée à l’incidence du changement climatique sur les dynamiques entre Lobesia botrana, Vitis vinifera et Trichogramma sp (les trichogrammes). Et cela à l’échelle de plusieurs vignobles européens, allant du sud de l’Espagne jusqu’à la Suisse. « J’ai appliqué les modèles biologiques de la phénologie de la vigne et de développement des insectes selon deux modèles de prévision du réchauffement », explique la jeune scientifique. Et le résultat est sans équivoque. Dans les climats chauds, elle anticipe un découplage des cycles entre la vigne et eudémis. Mais à l’inverse, les climats plus frais devraient connaître une plus grande synchronisation entre l’activité de Lobesia botrana et la floraison de la vigne, plus particulièrement avec les cépages actuels. « Ce qui laisse à penser que les régions du sud de la France, comme à Avignon, verront le risque eudémis diminuer, car il fera trop chaud pour un développement optimal du ver de grappe, commente Victorine Castex. Mais dans les régions du nord de la France, comme l’Alsace, le pire est à venir. Le ravageur sera là plus tôt et plus longtemps. Il fera trois générations, peut-être même quatre. » La scientifique met donc en garde sur le choix des variétés que l’on plante dans ces régions : opter pour les cépages les plus tardifs possibles permettrait de désynchroniser partiellement les cycles de la vigne et du ravageur.

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