variété résistante

La variété résistante calys offre des vins rouges fruités et colorés

Une résistance partielle au black-rot

Inscrite au catalogue officiel depuis mars 2024, calys est la dernière des nouvelles variétés issues du programme ResDur2 de la recherche Inrae à résistance polygénique au mildiou (gènes Rpv1 + Rpv10) et à l’oïdium (Run1 + Ren3 + Ren9). Grâce à la combinaison de ces gènes, calys bénéficie d’une résistance totale à l’oïdium observée sur tous les sites d’expérimentation, même en présence d’une forte pression.

Selon l’Inrae et l’IFV, qui ont expérimenté cette variété, l’économie en fongicides se situe entre 80 et 90 %. Calys offre par ailleurs une très bonne tolérance au botrytis.

Une variété précoce et peu productive

Calys affiche un débourrement précoce, d’environ une semaine avant le témoin dans les sites d’Alsace (le 16 avril, et le 21 avril pour le merlot) et de Bordeaux (le 21 mars, et le merlot le 30 mars). La maturité est également plus précoce avec une semaine d’avance par rapport au merlot sur les deux sites (29 août et 21 septembre). C’est une variété de vigueur moyenne, avec des rameaux à port étalé. « Calys est fertile mais peu productive du fait de petites grappes peu compactes et constituées de petites baies, observe Vincent Dumas. Sur les sites d’expérimentation, le rendement est de l’ordre de 80 % de celui du merlot. »

Bonnes acidité et richesse en sucres

À maturité, calys offre une richesse en sucres légèrement supérieure au cépage témoin merlot avec une acidité des baies également légèrement supérieure. Cette variété permet l’élaboration de vins fruités, complexes, gras et riches en tanins, avec une intensité colorante élevée. « À la dégustation, calys a une structure plus fondue que sirano, une autre variété ResDur2 », remarque Vincent Dumas. Compte tenu de sa précocité, calys apparaît a priori comme une variété plus adaptée pour les vignobles septentrionaux.