Viandes de France : l'amont hausse le ton
Un prix du porc en berne à Plérin et des trésoreries d'éleveurs bovins exsangues… À quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture, l'amont de la filière alimentaire réclame haut et fort plus de « viande de France » dans les assiettes ; à la maison ou en restauration. Un an après la présentation des nouveaux logos « Viandes de France », où en sommes-nous ? Si pour les interprofessions le déploiement suit son cours, les agriculteurs réclament plus d'effort. Les éleveurs porcins ont lancé une opération « Viande de nulle part » pour sensibiliser les consommateurs. L'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB) demande pour sa part dans un courrier adressé aux groupes de distribution de « créer dans les magasins des rayons Origine France pour les produits à base de porc ». La FNSEA qui a enquêté dans les restaurants collectifs français s'inquiète du peu de viande française qu'on y trouve. En plus des considérations économiques, les agriculteurs rappellent que les consommateurs sont attachés à l'origine des produits, citant notamment l'enquête du Bureau européen des consommateurs (Beuc) de janvier 2013 qui montre que 90 % des Européens souhaitent savoir d'où vient leur viande. En Europe d'ailleurs, les choses bougent, la commission Envi du Parlement européen a adopté fin janvier une résolution appelant la Commission européenne à légiférer sur l'indica-tion de l'origine dans les plats préparés.