Viande bovine : orientations divergentes pour les femelles
Alors que le contexte actuel oblige les opérateurs à naviguer à vue, le marché des bovins femelles se montre diversement orienté selon les catégories considérées. La demande en vaches allaitantes présentant de bonnes caractéristiques bouchères semble correcte et permet aux opérateurs de bien valoriser les carcasses. La cotation entrée abattoir de la vache U de type viande s’est d’ailleurs appréciée de 8 centimes en semaine 14 pour atteindre 4,48 €/kg carcasse. En revanche, le commerce apparaît plus compliqué pour les vaches de moindre conformation. Si les cours de la vache R 3 se sont maintenus à 3,77 €/kg entre les semaines 13 et 14, ceux de la vache O3 de type viande ont reculé de 8 centimes, atteignant ainsi 3,24 €/kg carcasse, soit 5,5 % de moins qu’en 2019. Du côté du cheptel laitier, les cours marquent aussi le pas. Une situation à mettre en parallèle d’une demande accrue en viande hachée qui tend à dévaloriser les carcasses et rend plus délicat l’équilibre matière avec des difficultés à valoriser les déhanchés selon certains opérateurs. Comme certains autres produits frais traditionnels, les ventes de viande hachée ont enregistré une forte hausse en GMS depuis le début des mesures de confinement. Familière du consommateur et adaptée à la congélation, la viande hachée permet en effet aux ménages de constituer des stocks et de limiter les passages en magasin. Les achats de viande hachée réfrigérée entre les semaines 9 et 13 ont ainsi augmenté de 24 % par rapport à 2019 selon Iri. Une progression qui est encore plus nette (+ 60 %) pour les ventes au rayon surgelé.