Vent porteur pour le zéro résidus de pesticides
Le collectif Nouveaux Champs, inventeur de la démarche Zéro résidus de pesticides (ZRP) en fruits et légumes, poursuit sa croissance.
Le collectif Nouveaux Champs, inventeur de la démarche Zéro résidus de pesticides (ZRP) en fruits et légumes, poursuit sa croissance.
Pour sa quatrième année de fonctionnement, le collectif Nouveaux Champs, regroupant près de 55 entreprises et coopératives a annoncé, mercredi 23 février lors d’un point-presse, une progression de 9 % de ses ventes à 53 millions d’euros en 2021 dans la commercialisation de 25 000 tonnes de produits (33 millions d’UVC).
« Nous atteignons 169 millions d’euros de ventes depuis le lancement du Collectif pour 116 millions d’UVC vendues », s’est réjoui le président du collectif, Gilles Bertrandias, par ailleurs directeur général de Rougeline. Nouveaux Champs a été créé en 2018 pour ouvrir une troisième voie entre le conventionnel et le bio et satisfaire une demande grandissante du marché en faveur de produits issus d’une agriculture limitant l’usage de traitements phytosanitaires.
Le collectif a démarré avec les fruits et légumes -98 % du chiffre d’affaires aujourd’hui (une quarantaine d’opérateurs)-, avant de s’étendre vers le légume surgelé et transformé, les céréales et le vin. Pour attester de l’allégation en ZRP, les 600 producteurs engagés dans la démarche (78 % d’entre eux sont certifiés en haute valeur environnementale) ont progressivement adapté leurs pratiques.
Développer le marché de gros
« Chaque année, les IFT (Indices de fréquence de traitement) sont réduits de 50 % par an en moyenne », poursuit Bertrandias. Les tomates dominent les ventes (48 %), suivi des oignons ails échalotes et des carottes. Nouveaux Champs revendique 36 espèces et 200 références. Dans les rayons de la grande distribution (94 % des ventes), le logo est de plus en plus connu, notamment des jeunes consommateurs, même si le produit en ZRP « est vendu 20 à 30 % plus cher qu’un produit similaire conventionnel ».
Reste à développer le marché de gros, en particulier vers les restaurateurs, un débouché très utile pour écouler du produit en vrac et s’affranchir des contraintes de la loi AGEC (suppression du plastique pour les emballages de lots de moins de 1,5 kilo depuis le début de l’année).