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Pommes de terre
Une campagne primeurs plutôt positive en 2018

On pouvait craindre le pire d’une campagne de primeurs confrontée à la concurrence des stocks de vieilles pommes de terre et menacée par un climat hostile. Les risques ont été surmontés et le bilan est plutôt positif, selon le CNIPT.

Tous les bassins ont été marqués par le froid hivernal qui, outre la baisse des rendements, a eu pour effet de décaler l’arrivée des pommes de terre sur cette campagne.
© DR

André Minguy, président de la section nationale primeurs du Comité interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT), nous confiait récemment son sentiment sur la campagne de pommes de terre primeurs 2018, qui a pris fin le 15 août : « elle a été globalement correcte malgré les craintes qu’inspiraient les gros stocks de report de l’ancienne récolte et le télescopage qui risquait d’en résulter. Une nouvelle mauvaise campagne, après celle de 2017, aurait pu entraîner une désaffection des producteurs et remettre en cause l’équilibre encore fragile de cette culture ».

Un démarrage retardé

Une réunion de la section primeurs du CNIPT, tenue le 16 octobre, confirme le soulagement ressenti par la filière à l’issue de cette campagne, car si des éléments statistiques manquent encore pour établir un bilan chiffré précis, l’avis général est que « la situation s’améliore », même si la nature ne s’est pas toujours montrée clémente cette saison.

Ainsi, le Val de Loire a beaucoup souffert du gel et conservera le souvenir d’une campagne difficile, alors que le Sud-Est aura été exposé aux inondations. « D’une façon générale, la plupart des bassins primeuristes ont pâti de la vague de froid qui a eu pour effet de diminuer les rendements des premières séries récoltées. Le démarrage de la campagne a été ainsi marqué par des volumes plus faibles que les années précédentes, constate Anne-Sophie Herry, animatrice de la section nationale primeur, puis les offres sont rapidement rentrées dans le calendrier prévisionnel avec un échelonnement des livraisons des différents bassins. Ce qui a permis une fluidité du marché, contrairement à la saison 2017 où il y avait pléthore d’offres concomitantes des régions productrices. »

Néanmoins, tous les bassins ont été marqués par le froid de la fin de l’hiver qui, outre la baisse des rendements, a eu pour effets de décaler l’arrivée en campagne de certains d’entre eux comme le Sud-Ouest et de faire basculer après le 15 août des tonnages importants, comptabilisés alors comme pommes de terre de conservation.

Bonne mise en avant

Un autre facteur, souligné par Ali Karacoban, chargé des affaires économiques au CNIPT, a joué en faveur de la campagne 2018 : « le marché a retrouvé un meilleur équilibre grâce à un plus fort référencement dans les points de vente et une bonne mise en avant de la part des enseignes de la grande distribution (voir graphique). D’ailleurs, les prix de détail des primeurs se sont mieux valorisés que les années précédentes ». En culture aussi, la valorisation a été meilleure que l’an dernier, malgré des producteurs pénalisés par les baisses de rendements du début de saison.

Quelles peuvent être les conséquences de cette campagne ? Sans doute un maintien des surfaces voire une reprise dans certains bassins comme la Bretagne qui avait enregistré un fort recul. Les besoins accrus de l’industrie peuvent aussi élargir le débouché en période de soudure. Mais, André Minguy écarte le risque d’un développement anarchique des surfaces, affirmant que « les producteurs de primeurs sont des gens raisonnables, sachant prendre la mesure d’une conjoncture ».

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